Dieu a testé Moïse quand il a fait le tabernacle pour voir s'il le ferait exactement selon le modèle qu'il avait reçu sur la montagne. La gloire du Seigneur venant sur ce tabernacle était l'indication visible de la satisfaction de Dieu vis à vis du travail de Moïse. Qu'en est-il de nous dans ce que nous faisons et construisons pour le Seigneur ? Est-ce exactement selon le modèle qui se trouve dans les Écritures ? Ou l'avons-nous modifié un peu avec la sagesse de ce monde ? Si oui, alors ça doit être certainement une raison pour laquelle la gloire du Seigneur ne se trouve pas dans nos vies.

Dieu a testé Moïse plus tard dans un autre domaine. Par deux fois Dieu l'a testé pour voir s'il allait chercher son propre honneur au détriment des Israélites. Dans les deux cas, Moïse a passé le test avec brio.

La première fois ce fut lorsque les enfants d'Israël se rebellèrent contre Dieu en faisant le veau d'or. Dieu dit alors à Moïse : "Maintenant laisse-moi; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une grande nation." (Exode 32:10)

La deuxième fois ce fut lorsque les Israélites refusèrent d'entrer en Canaan. Dieu dit alors à Moïse: "Je le frapperai par la peste, et je le détruirai; mais je ferai de toi une nation plus grande et plus puissante que lui.." (Nombre 14:12)

À ces deux occasions, Dieu a dit à Moïse qu'Il détruirait les Israélites et ferait de Moïse et de ses descendants une grande nation. Moïse avait alors l'occasion de devenir l'héritier des promesses faites à Abraham et aux douze tribus d'Israël. D'autres auraient échoué dans cette épreuve, mais pas Moïse. À ces deux occasions, il a plaidé avec Dieu pour épargner les Israélites. À une occasion, il est même allé jusqu'au point d'être prêt à mourir et à passer l'éternité en enfer si seulement Israël pouvait être sauvé. "Moïse donc retourna vers l'Eternel, et dit: hélas! je te prie, ce peuple a commis un grand péché, en se faisant des dieux d'or. Mais maintenant pardonne-leur leur péché; sinon, efface-moi maintenant de Ton livre, que Tu as écrit!" (Exode 32:31,32). Moïse avait vraiment l'esprit de Christ Lui-même - qui était prêt à être abandonné par le Père sur la croix afin que nous puissions être sauvés. Dieu était si ravi du désintéressement de Moïse que, après cela, il a commencé à parler avec Moïse très intimement. "l'Eternel parlait à Moïse face à face; comme un homme parle avec son intime ami ..." (Exode 33:11).

Dieu a même donné à Moïse l'inexprimable privilège de voir Sa gloire. Lorsque Moïse a prié en disant: "Je Te prie, fais-moi voir Ta gloire!", Le Seigneur dit: "voici, il y a un lieu par-devers Moi, et tu t'arrêteras sur le rocher; Et quand Ma gloire passera, Je te mettrai dans l'ouverture du rocher, et te couvrirai de Ma main, jusqu'à ce que Je sois passé; Puis Je retirerai Ma main, et tu Me verras par derrière, mais Ma face ne se verra point." (Exode 33:18-23).

La qualification la plus importante pour un serviteur de Dieu, c'est qu'il ne cherche pas son propre intérêt. Chercher notre propre gain ou honneur est si profondément ancré en chacun de nous que c'est une tâche difficile pour Dieu de nous en libérer. Il arrange nos circonstances afin que nous puissions voir notre esprit égoïste, afin que nous puissions nous juger et nous en purifier. Il nous parle à travers Sa Parole et nous parle constamment à travers Son Esprit (si nous avons des oreilles pour entendre), nous pressant à nous purifier de cet esprit égoïste.

Et pourtant, en dépit de tout cela, très peu y arrivent et parviennent à se qualifier pour le certificat d'approbation de Dieu. Moïse était un de ceux là. Paul et Timothée en étaient deux autres. Il n'y en a pas beaucoup, mais il y en a peu.

Le grand manque d'un esprit d'intercession pour les autres, comme celui qu'avait Moïse même sous l'ancienne alliance, est principalement dû à ce seul fait que presque tout le monde, au fond de son cœur, cherche son propre intérêt d'une manière ou d'une autre. Nous n'obtenons aucun honneur quand nous prions pour les autres secrètement. C'est pourquoi peu de croyants le font. C'est ici que nous sommes testés par Dieu - car Il ne peut se confier à ceux qui cherchent leur propre intérêt.