L'approbation de Dieu reposait sur Jésus quand il avait trente ans, pour une raison : Jésus avait fidèlement surmonté la tentation pendant toutes ces années. Il avait vécu une vie centrée en son Père et non en Lui-même. Il n'a jamais fait ce qui Lui plaisait (Romains 15:3). Lors de Son baptême, le Père a témoigné: "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en Qui J'ai pris Mon bon plaisir.» et non "Celui-ci est Mon Fils bien-aimé que J'ai béni". Ce dernier témoignage n'aurait rien signifié. C'est le premier, indiquant l'approbation de Dieu, qui signifiait tout pour Jésus. Suivre Jésus c'est chercher nous aussi le même témoignage.

Comme enfants d'Adam, nous sommes tous nés égocentriques. Nous grandissons en nous attendant à ce que tout tourne autour de nous et nous serve. Lorsque nous sommes convertis, nous nous attendons aussi à ce que Dieu nous serve et nous bénisse de diverses manières. Nous venons à Lui d'abord pour être bénis avec Son pardon, puis pour chercher la bénédiction de la guérison, la réponse à la prière, la prospérité matérielle, l'emploi, le logement, le partenaire de mariage, etc. Mais il est possible que nos vies restent centrées sur nous, quand bien même nous sommes profondément 'religieux' à nos propres yeux et à ceux des autres. Dieu devient tout simplement une personne de plus dans notre 'orbite', et nous cherchons à obtenir de Lui ce que nous pouvons. Le fils prodigue est revenu pour obtenir de la nourriture de son père; mais le père l'a néanmoins reçu. Dieu nous reçoit même lorsque nos motivations sont totalement égoïstes. Il nous aime tellement qu'Il aspire à nous recevoir, même lorsque nous venons à Lui avec un motif clairement égocentrique. Son espoir, cependant, est que nous deviendrons rapidement matures pour réaliser que la vraie spiritualité c'est de prendre part à Sa propre nature, qui est de donner plutôt que de recevoir. Cependant, avec la grande majorité de Ses enfants, Dieu n'est jamais en mesure de réaliser ce but. Ils vivent et meurent dans leur égocentrisme ne pensant qu'au 'je', 'moi', 'mien', au matériel et aux bénédictions physiques.

Etre mature c'est avoir notre entendement renouvelé de sorte qu'il ne soit plus centré sur ce que nous pouvons obtenir de Dieu, mais plutôt sur ce que Dieu peut obtenir de nous dans notre seule vie terrestre. Ce renouvellement de notre entendement c'est ce qui apporte la transformation (Romains 12:2). C'est ce qui a qualifié les 144 000 (dans Apocalypse 14) pour se tenir avec l'Agneau sur le Mont Sion. La vraie spiritualité ce n'est pas seulement obtenir la victoire sur la colère, l'irritabilité, les pensées de convoitise, l'amour de l'argent, etc. C'est de cesser de vivre pour soi-même. C'est de cesser chercher notre propre intérêt - notre propre gain, notre propre confort, notre propre convenance, notre propre volonté, nos propres droits, notre propre honneur et même notre propre 'spiritualité'.

Lorsque les disciples demandèrent à Jésus de leur enseigner à prier, Il leur a enseigné une prière qui ne contient pas les mots 'Je', 'Moi' ou 'Mien', même pas une fois (Luc 11:1-4). Il nous y a enseigné à être d'abord préoccupés par le nom, le royaume et la volonté du Père, puis à être autant préoccupés au sujet de nos compagons dans la foi (leur bien-être matériel et spirituel) que de nous-mêmes ('nous', 'nous', 'nous' et pas 'moi', 'moi', 'moi'). Il est facile d'apprendre 'par cœur' cette prière et de la répéter comme un perroquet. Mais apprendre cette leçon dans notre cœur exige que nous abandonnions vraiment tout et mettions Dieu au centre de notre cœur. La loi que nous trouverons le plus souvent dans nos membres (Romains 7:22), si nous sommes honnêtes dans le jugement de nous-mêmes, sera la loi de l'égoïsme, la convoitise de chercher notre propre convenance et nos propres droits tout au long de la vie.

Jésus nous a appris à chercher premièrement le royaume de Dieu - c'est-à-dire à détrôner le 'soi' et à mettre Dieu et Ses intérêts au centre de notre vie. Jésus a abandonné le confort du ciel pour faire la volonté de Son Père sur la terre. Paul a abandonné le confort d'être un homme d'affaires chrétien vivant luxueusement à Tarse pour être un apôtre, affrontant des difficultés pour le Seigneur. Chacun des apôtres a vécu cette vie sacrificielle centrée sur Dieu. Ils ont tout donné pour la promotion du royaume de Dieu sur la terre, contrairement à beaucoup de 'prédicateurs touristes' d'aujourd'hui.

Une sainteté qui nous laisse encore chercher notre propre confort et convenance est une fausse sainteté - même si nous avons surmonté la colère et les pensées sales. C'est ce que beaucoup n'ont pas réalisé; et donc, Satan a réussi à les tromper. Beaucoup de chrétiens voyagent ou émigrent vers différents pays, cherchant convenances, confort et richesse. Ils peuvent encore avoir les bénédictions de Dieu sur leur vie, mais pas l'approbation de Dieu - car nul ne peut servir à la fois Dieu et mamon (c'est-à-dire la richesse, le plaisir, le confort, etc). Si nous pensons que la bénédiction de Dieu sur nos vies et sur nos enfants est une indication qu'Il est également content de nous, alors Satan nous a vraiment trompés. La bénédiction de Dieu et l'approbation de Dieu sont deux choses totalement différentes. À la fin de nos vies terrestres, le témoignage que nous avons devrait être le témoignage qu'avait Enoch avant de quitter la terre : il était "agréable à Dieu." (Hébreux 11:5). Trois mots seulement - mais personne ne peut avoir un plus puissant témoignage de sa vie terrestre. C'est le témoignage qu'avaient Jésus et Paul. Avoir simplement comme témoignage 'Il a été béni par Dieu' ne vaut rien, car des millions d'incroyants peuvent également avoir ce témoignage. Dieu cherche ceux qui recherchent Son approbation, et pas seulement Sa bénédiction.