La communion fraternelle est à double sens. Chaque partie du corps humain a besoin de l'aide des autres, autant qu'il a lui-même besoin d'apporter assistance aux autres parties du corps. Ainsi en est-il du Corps du Christ.

Soyons assez humbles pour reconnaître notre besoin d'encouragement de la part des autres. C'est un esprit d'orgueil qui dit pouvoir continuer sans l'encouragement de personne. Si nous sommes honnêtes, reconnaissons que nous vivons et travaillons bien mieux quand nous sommes encouragés. Chacun de nous avons besoin d'encouragement.

Voyez l'attitude de l'apôtre Paul quand il écrit aux jeunes chrétiens de Rome :J'ai hâte de vous rendre visite, dit-il, pour vous transmettre la foi qui peut aider votre église à se fortifier dans le Seigneur. Et aussi j'ai besoin de votre aide car je ne veux pas seulement partager ma foi avec vous mais être encouragé par la votre : chacun de nous sera une bénédiction à l'autre. » (Rom. 1:11-12).Nous avons là un exemple parlant du fonctionnement des membres du Corps entre eux. Même le grand apôtre, malgré toute son expérience et sa maturité reconnaître avoir besoin de l'aide et de l'encouragement des jeunes chrétiens de Rome. Nous aussi, nous avons besoin de l'aide et de l'encouragement des uns et des autres.

Soyons assez humbles aussi pour accepter des remontrances de la part des autres. Nous avons tous des défauts. Pire, nous avons tous des « points aveugles » qui nous empêchent de voir certaines de nos fautes aussi clairement que les autres les voient. C'est là que les autres membres du Corps peuvent nous aider ; si nous acceptons volontairement d'être aidés. Mais s'ils sentent un esprit d'orgueil, un esprit rebelle à l'enseignement, ils n'oseront peut-être jamais venir nous dire ce qu'ils voient, et nous seront les seuls à y perdre.

Paul était fidèle en reprenant Pierre quand il l'a vu se compromettre. Et Pierre, à son tour, était assez humble pour accepter le reproche de Paul, car il a vu que Paul avait raison. En conséquence, les autres en ont été bénis et le Corps du Christ a été édifié (Gal.2:11-16). (Quelle perte ! si Paul s'était tu ou si Pierre avait été trop fier, en tant qu l'aîné des apôtres, pour accepter une parole de correction !

Sommes-nous accessibles et ouverts à ceux qui pourraient avoir une parole de correction pour nous ? Ou bien montrons-nous aux autres par notre attitude, que nous ne n'acceptons pas de critiques ? Si des membres du Corps trouvent difficile de nous approcher avec un conseil, il est plus que probable que même Christ, la tête, trouve difficile de s'approcher de nous.

Un des meilleurs tests de notre condition spirituelle est notre attitude face à la critique. Voici ce que dit la Bible :

« Il est préférable d'être repris par un sage que d'être loué par un fou !... Quiconque accepte la correction est sur le chemin de la vie…Pour apprendre il faut vouloir être enseigné. Refuser le reproche est stupide…Qui refuse la critique finit dans la pauvreté et la disgrâce… Accepter la critique c'est être sur le chemin de la célébrité…Celui qui profite d'une critique constructive sera élu au registre des sages. Rejeter la critique nuit à soi-même et à ses intérêts. Le sage apprend en écoutant…Ne refuse pas la critique ; recherche toute l'aide possible… Les blessures d'un ami sont meilleures que les baisers d'un ennemi. » (Eccl.7:5; Prov.10:17; Prov.12:1; Prov.13:18; Prov.15:3132; Prov.21:11;.Prov.23:12; Prov.25:12;Prov.27:6 )

Le Corps du Christ est édifié quand chaque membre exerce sa responsabilité en donnant et en recevant.