écrit par :   Zac Poonen Catégories :   L’Église Connaitre Disciple
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Nous devons recevoir l’enseignement de Jésus tel qu’il est écrit, car beaucoup l’ont dilué ou lui ont fait dire ce qu’il ne voulait pas dire. Parce qu’ils ne parviennent pas à vivre selon les exigences de Dieu, beaucoup d’enseignants Les ont ramenées à leur propre niveau. Chaque fois que vous lisez dans la Parole de Dieu quelque chose que vous n'avez pas encore atteint, ou qui dépasse votre manière de vivre actuelle, vous avez deux options. L’une d’elles consiste à dire : « En réalité, la Parole de Dieu ne veut pas vraiment dire ça. Elle parle de manière générale, mais pas exactement de ça. » Par exemple : « Je sais qu’il est écrit : "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur" dans Philippiens 4:4, mais cela ne veut pas vraiment dire ‘toujours’. C’est plutôt ‘de manière générale’, ou ‘la plupart du temps’. » Ainsi, vous avez réussi à abaisser la Parole de Dieu à votre niveau charnel, et vous vous rassurez en imaginant que vous lui obéissez. Mais le chrétien spirituel laisse la Parole de Dieu à sa juste place et dit : « Je suis censé me réjouir dans le Seigneur en tout temps. » Et il reconnaît humblement : « Seigneur, je n’en suis pas encore là. Je me réjouis parfois, je murmure parfois (ou la plupart du temps), et je suis souvent en colère. Je ne me réjouis pas dans toutes les circonstances. Je ne rends pas grâce pour tout, comme ta Parole le demande. Je le reconnais, Seigneur. S’il te plaît, amène-moi à ce niveau. »

C’est ce genre de personne qui atteindra les exigences de Dieu. Quant à celui qui abaisse les standards de Dieu à sa propre mesure, il ne pourra jamais les atteindre. Un jour, il se réveillera dans l’éternité et découvrira qu’il a désobéi à Dieu toute sa vie. Il est donc bon de ne pas abaisser la Parole de Dieu, et d’admettre soit que nous ne l’avons pas comprise, soit que nous ne l’avons pas encore atteinte. Dans ce cas, il y a de l’espoir que nous y arriverons.

Nous devons garder cela en tête en lisant Matthieu 5:20 : "Je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux."

La justice des Pharisiens était déjà un niveau d’exigence assez élevé. Ils gardaient les Dix Commandements. Le jeune homme riche s’approcha de Jésus et lui dit : « J’ai gardé tous les commandements. » Jésus ne mit pas cela en doute. (Bien sûr, ils ne pouvaient pas garder le dixième commandement — mais personne ne le pouvait, car il concernait l’intérieur du cœur. En revanche, ils observaient les neuf autres commandements, ainsi que toutes les lois de l’Ancien Testament, qui comprenaient plus de 600 prescriptions.) Les Pharisiens se glorifiaient de prier régulièrement — probablement trois fois par jour —, de jeûner deux fois par semaine, et de donner la dîme sur tous leurs revenus. Donc, que signifie ce verset lorsqu’il dit que votre justice doit surpasser la leur ?

Est-ce que cela signifie que vous devez prier plus de trois fois par jour, jeûner plus de deux fois par semaine, et donner plus de 10 % de votre revenu ? Cela ne veut pas dire cela. Nous raisonnons toujours en termes de quantité, car notre manière de penser est mondaine. Plus nous sommes attachés à la mentalité du monde, plus nous raisonnons en chiffres, en statistiques et en quantités. Nous jugeons une église par le nombre de personnes présentes, et non par la qualité de leur vie. Nous pensons que Jésus a dit : "Tous les hommes sauront que vous êtes Mes disciples lorsque vous serez 30 000 réunis dans une seule église." Mais ce n’est pas ce qu’Il a dit. Il a dit à ses onze disciples : "Tous les hommes sauront que vous êtes Mes disciples quand vous, vous onze, vous aimerez les uns les autres." Le nombre de personnes n’a pas d’importance. L’amour les uns pour les autres est la première marque d’une véritable église locale de disciples.

Jésus a toujours mis l’accent sur la qualité. La Chrétienté d’aujourd’hui, représentée par les organisations missionnaires et les méga-églises, met l’accent sur les chiffres. Combien y a-t-il de personnes dans votre église ? Combien d’implantations avez-vous ? Quel est le montant annuel de vos offrandes ? Ce sont là les choses dont ils se glorifient intérieurement. Ou alors les prédicateurs diront : Dans combien de pays ai-je voyagé ? Combien de sermons ai-je prêchés ? Combien de livres ai-je écrits ? Dans combien de programmes TV suis-je intervenu ? Ce sont là les choses dont se glorifient les personnes charnelles.

Jésus a toujours mis l’accent sur la qualité : celle du sel et celle de la lumière. Il n’avait que onze disciples à la fin de Sa vie. Ce n’est pas un grand nombre, mais regardez la qualité de leurs vies. Ces onze disciples ont bouleversé le monde. Où trouver aujourd’hui des disciples comme eux, qui ont tout abandonné, qui ne s’intéressent ni à l’argent ni aux choses de ce genre ? Il est si rare de rencontrer ne serait-ce qu’un prédicateur ainsi dans le monde actuel.

Et c’est la qualité que Jésus soulignait quand Il a dit : “Votre justice doit surpasser celle des Pharisiens.” La qualité, pas le nombre d’activités auxquelles vous participez. Cela n’a rien à voir avec l’argent, ni avec la prière, ni avec le jeûne. Il s’agit de la qualité de vie.

Jésus continue, dans les versets qui suivent (en fait, presque jusqu’à la fin du Sermon sur la Montagne), à expliquer ce verset. On peut dire que la majorité du Sermon sur la Montagne explique Matthieu 5:20. Voulez-vous entrer dans le royaume des cieux ? Alors votre justice doit surpasser celle des scribes et des pharisiens. Nous ne devons pas diminuer les exigences de Dieu.

Écouter cette parole.