Les désaccords dans les relations humaines sont inévitables, même parmi les croyants sincères. En tant que Chrétiens, nous croyons qu'il y a certaines choses que nous ne devrions jamais envisager dans les moments difficiles. Par exemple, lorsque nous sommes contrariés, nous n'envisagerons jamais de tuer notre adversaire. C’est même absurde de penser que c'est une possibilité. De même, dans le mariage, nous ne considérons même pas le divorce comme une option pour résoudre nos désaccords. Le divorce devrait être une option aussi impensable entre les époux dans le mariage que le meurtre l'est entre des amis lors d'une dispute.
En plus de savoir ce qu'il ne faut pas faire, il est important de savoir ce QU’IL faut faire dans les moments difficiles. Nous devons chercher des outils pour résoudre nos conflits de manière saine et constructive.
Dans mon propre mariage, le fait de me rappeler les deux choses suivantes m'a beaucoup aidé : .
Je dois être le premier à mourir à moi-même
Il n'y a presque jamais de circonstances où la faute incombe à 100 % à une seule partie. Les deux parties ont une part de responsabilité dans tout désaccord. En tant que « chef de famille », je pense que l'homme doit prendre l'initiative de s'excuser d'abord pour sa part de responsabilité, même s'il estime que 99,9 % de la faute incombe à sa femme (il est incroyablement improbable que cette proportion reflète la réalité).
Une chose que j'ai apprise, c'est que je ne dois pas m'excuser dans l'espoir d'obtenir la réciprocité. Mon objectif ne doit pas être d'amener ma femme à « s'excuser en retour », mais plutôt de me confesser sincèrement et d'assumer ma responsabilité. Bien sûr, je peux souhaiter que ma femme s'excuse, mais c'est un désir charnel. Je dois mourir à ma volonté et à mes propres désirs, et chercher à n'être responsable que de mes propres manquements dans la question en cause et à m'en préoccuper.
Dans le monde Chrétien d'aujourd'hui, on parle beaucoup du fait que le mari est un « chef spirituel ». Comme je l'ai souvent dit à des frères nouvellement mariés, le commandement spirituel consiste principalement à être la première personne dans la relation à mourir à soi-même. Toutes sortes d'idées mondaines envahissent la Chrétienté sur ce que signifie pour l'homme d'être le chef : imposer le respect, se faire obéir, être le chef du foyer, etc. Toutes ces notions sont erronées. Pour apprendre ce qu'est la véritable direction spirituelle, nous devons regarder Jésus-Christ comme notre Chef spirituel et l'Époux de Son Église. En regardant notre propre Chef et en voyant comment Il a spirituellement dirigé Son Église, nous voyons que la direction spirituelle de Jésus se définit par le renoncement à Sa propre volonté chaque jour, la mort à Lui-Même, la recherche de Son Père, la dépendance à l'égard du Saint-Esprit, le fait de porter Sa croix et de S’abaisser dans le service et l'amour. Il n'a jamais exigé le respect, ni forcé l'obéissance, mais a plutôt donné l'exemple d’une humble soumission et de l'obéissance à la volonté de Dieu le Père.
C'est ce que nous devrions faire en tant qu'hommes responsables de sa famille : donner l'exemple d'une humble soumission à Dieu en tant qu'acte spirituel de leadership.
Chercher d'abord à restaurer ma relation avec Dieu
Une image qui m'a vraiment aidé à réfléchir à la résolution des conflits et des désaccords dans mon propre mariage est celle des mains qui jouent du piano. Ces mains peuvent être comparées au mari et à la femme dans un mariage. Imaginez que les mains d'un pianiste jouent admirablement bien. Elles sont coordonnées non pas grâce à leurs propres efforts, au temps passé ensemble dans une poche ventrale, etc., mais tout simplement parce qu'elles sont toutes deux parfaitement reliées à la tête du musicien.
Dans le mariage, je pensais que nous devions avoir de longues discussions pour « être sur la même longueur d'onde », etc., ce qui ne revenait qu'à « passer plus de temps ensemble » ; cela ne nous mettait jamais au diapason ! Je pensais à tort que l'unité était une fonction de la coordination et de la communication, mais plus de coordination et de communication n'entraînaient pas plus d'unité ; souvent, mes propres efforts n'aboutissaient qu'à une plus grande désunion.
Lorsque j'ai compris que si les mains ne sont pas coordonnées, c'est que l'une d'entre elles est déconnectée de la tête du joueur, tout s'est éclairci ! La déconnexion, c'est la paralysie, et on ne peut pas s'attendre à ce qu'un pianiste dont la main est paralysée joue admirablement. De même, dans le mariage, nous n'avons pas besoin de passer plus de temps ensemble en tant que membres paralysés ; nous devons chercher à rétablir une connexion parfaite avec notre Chef !
Chercher Dieu individuellement d'abord, examiner mon propre cœur (et Lui demander de sonder mon cœur et de révéler s'il y a une offense), être résolu à réparer tout ce qu'Il me révèle, est le chemin le plus productif et le plus fructueux pour restaurer ma relation terrestre que de rabâcher les différents points de vue et tactiques dans une discussion.
En procédant de la sorte, nous avons constaté que de nombreux désaccords s'estompent complètement, sans qu'il soit nécessaire d'en discuter davantage. Lorsque nous désirons poursuivre la conversation, nous pouvons nous engager de manière fructueuse en tant que membres qui ont été rétablis dans leur santé, en tant que mains saines et pleinement fonctionnelles.>
Le frère Zac Poonen a utilisé l'image de la croix pour décrire toutes nos relations humaines (la poutre horizontale) dans le contexte de notre relation avec Dieu (la poutre verticale plus longue), et cette image est certainement vraie dans le mariage : aucune horizontale ne peut prospérer avec une verticale brisée ; et presque toutes les horizontales brisées sont en fait dues à une poutre verticale brisée.
La volonté de Dieu pour nos mariages est qu'ils démontrent la merveille de Son amour rédempteur pour nous, nous réconciliant avec Lui pour une unité parfaite (Éphésiens 5:31-32). Voici quelques moyens par lesquels nous pouvons personnellement chercher à refléter Son amour dans les désaccords qui menacent de diviser nos mariages.
©Zac Poonen – [email protected]