Personne n'est indispensable dans l'église de Christ. L'œuvre de Dieu peut facilement continuer sans nous. En fait, elle peut continuer bien mieux sans l'aide de ceux des gens prétentieux qui se considèrent indispensables! Nous devons reconnaître constamment ce fait. J'ai lu une fois une directive pour humilier l'âme de quiconque se considérait comme "indispensable"! Il y était suggéré qu'il remplisse d'eau un seau et y plonge sa main jusqu'à son poignet - et puis la retire. Le trou qui resterait dans l'eau serait une mesure de combien il nous manquera quand il sera parti !! Nos dons sont utiles à l'église; mais personne n'est indispensable.

Nous devons être disposés à nous retirer et à nous fondre dans le décor chaque fois que de Dieu nous appelle. Mais le serviteur chrétien égocentrique n'acceptera jamais cela. Il voudra demeurer sur sa position aussi longtemps que possible. Beaucoup de ces "leaders Chrétiens" tombent en pourriture sur leur "trônes" aujourd'hui, en entravant l'oeuvre de Dieu. Ils ne savent pas ce que c'est que de se fondre gracieusement dans le décor et laisser quelqu'un d'autre prendre leur place.

Vous avez probablement entendu dire que le succès sans successeur c'est un échec. Jésus a reconnu cela et a formé des gens pour poursuivre Son œuvre. En 3,5 ans, il avait formé d'autres personnes pour prendre la direction de Son œuvre. Quel exemple à suivre pour nous!

Paul a reconnu la nécessité de former d'autres personnes pour poursuivre l'oeuvre. Dans 2 Timothée 2:2, il a dit à Timothée: "Ce que je t'ai confié, je veux que tu le transmette à d'autres personnes qui seront à leur tour en mesure de former d'autres (la quatrième génération)" (Paraphrase). Ce que Paul disait en effet c'était, "Tu dois t'assurer que tu as confié ce trésor à d'autres. N'empêche jamais des gens plus jeunes que toi d'émerger." Même les hommes d'affaires reconnaissent le principe selon lequel "le succès sans successeur est un échec". Mais beaucoup de dirigeants Chrétiens ne l'ont pas reconnu. En vérité, "les enfants de ce monde sont dans leur génération plus sages que les enfants de la lumière ".

Ce n'est en effet rien d'autre que l'égocentrisme qui rend un homme jaloux de quelqu'un de plus jeune qui peut faire les choses mieux que lui. Caïn était jaloux du fait que Dieu avait accepté Abel, mais l'avait rejeté. Si Abel avait été plus âgé que lui, ça aurait pu être tolérable. Mais c'est le terrible fait que son jeune frère était meilleur que lui qui l'a rendu suffisamment furieux pour tuer Abel.

Nous voyons la même chose dans le cas de Joseph et de ses frères. Joseph a reçu des révélations divines, et cela a rendu tous ses dix frères aînés verts de jalousie - si jaloux qu'ils voulaient le tuer.

Le roi Saül était jaloux du jeune David, parce que les femmes ont chanté, "Saul a tué des milliers tandis que David a tué des dizaines de milliers." A partir de ce jour, il a résolu de le tuer. L'histoire de l'homme - et, hélas, l'histoire de l'église chrétienne également - est remplie de la même chose encore et encore.

De même, les anciens des pharisiens étaient jaloux de la popularité du jeune Jésus de Nazareth et ont résolu de le faire crucifier, à tout prix.

D'autre part, quel contraste rafraîchissant de regarder un homme comme Barnabas dans le Nouveau Testament. C'était un serviteur senior qui a pris sous son aile Paul nouvellement converti, quand personne d'autre n'acceptait Paul. Barnabas l'a amené à l'église d'Antioche et l'a encouragé. Dans Actes chapitre 13, nous lisons que Barnabas et Paul sont allés ensemble en voyage missionnaire. Et quand Barnabas a vu que Dieu appelait ce serviteur junior, Paul, à un ministère plus grand que le sien, il s'est volontairement retiré et s'est gracieusement fondu dans le décor. Et l'expression, "Barnabas et Paul", a changé presque imperceptiblement en "Paul et Barnabas" dans le livre des Actes. L'église chrétienne souffre aujourd'hui, car il y a peu comme Barnabas qui savent ce que c'est que se retirer et laisser un autre être honoré. Nous sommes prêts à nous retirer sur des sujets sans importance. En passant une porte, par exemple, cela ne nous dérange de rester en retrait pour laisser un autre passer en premier. Mais dans les choses qui comptent - telles que la position et le leadership dans l'église Chrétienne - nous ne sommes pas aussi prêts à nous retirer. Notre vie égocentrique est si trompeuse. Nous pouvons avoir une fausse humilité dans des choses qui ne comptent pas. Mais c'est dans les choses importantes que nous nous voyons tels que nous sommes réellement.