Trouver la Volonté de Dieu

écrit par :   Zac Poonen Catégories :   Jeunes Disciple
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Chapitre 0
INTRODUCTION

Beaucoup de Chrétiens sont confus sur la façon de trouver la volonté de Dieu pour leur vie. Ce livre est une tentative de les aider. Il ne présente pas de formule parfaite pour la conduite infaillible, car la Bible n'en présente aucune. Nous devons nous garder de chercher la conduite Divine d'une manière mécanique plutôt que spirituelle.

Ce livre n'est pas destiné à vous fournir toutes les réponses. Son objectif principal est de vous encourager à être plus dépendants de l'Esprit Saint. Watchman Nee a dit:

«Nous, les êtres humains, ne sommes pas destinés à produire des livres 'parfaits'. Le danger d'une telle perfection, c'est qu'un homme puisse comprendre sans l'aide de l'Esprit Saint. Mais si Dieu nous donne des livres, ils ne seront toujours que des fragments interrompus, pas toujours clairs ou cohérents ou logiques, manquant de conclusions, et pourtant venant à nous en vie et nous donnant de la vie. Nous ne pouvons pas disséquer des faits Divins, en exposer les grandes lignes et les systématiser. C'est uniquement le Chrétien immature qui exige toujours d'avoir des conclusions intellectuellement satisfaisantes. La Parole de Dieu elle-même a ce caractère fondamental, qu'elle parle toujours et essentiellement à notre esprit et à notre vie.»
Puisse ce livre ne pas seulement communiquer des informations à votre intelligence, mais surtout, transmettre de la vie à votre esprit.

Un mot concernant le contenu de ce livre: Aucun paragraphe, ou même chapitre, n'est complet en soi, s'il n'est pas lu dans le contexte de l'ensemble du livre. Dans certains cas, si ne serait-ce qu'une phrase dans le livre est ignorée ou lue négligemment, il peut en résulter qu'une impression, tout à fait différente de celle qui était voulue, soit communiquée. Pour cette raison, j'exhorte le lecteur à lire le livre lentement et soigneusement (lisez le deux fois si possible) afin de saisir le message correctement.

Le Chapitre Deux est peut-être le chapitre le plus important dans le livre. Si nous remplissons les conditions pour trouver la volonté de Dieu, alors la conduite devient invariablement une chose simple. Lorsque nous sommes bloqués, c'est généralement dû à quelque condition préalable qui demeure inaccomplie dans notre vie. Que le Seigneur aide chacun de nous à Le glorifier en faisant Sa volonté sur la terre comme elle est faite dans le ciel.

Je n'ai pas utilisé la version King James ci-après, de peur que son langage archaïque ne nous empêche de comprendre le véritable sens de l'Écriture. J'ai plutôt utilisé des traductions modernes pour toutes les citations de l'Écriture. Une fois, j'ai entendu une adaptation de l'incident décrit dans Actes 8:30-31. Philippe demande à l'homme d'État éthiopien, «Comprends-tu ce que tu lis?» Ce dernier répond: «Comment le puis-je à moins que quelqu'un ne me donne une traduction moderne?»

Les citations de l'Écriture sont tirées des traductions anglaises suivantes:

l'Amplified Bible, *sauf indication contraire,

«JBP» fait référence à la traduction de J.B. Philips du Nouveau Testament.

**«TLB» fait référence à «The Living Bible», la paraphrase de l'Écriture de Kenneth Taylor.

«NASB» fait référence à la New American Standard Bible.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance d'avoir la permission d'utiliser les citations de ces versions. Les versets tirés de ces traductions ont été interprétés en français aussi minutieusement que possible.

Je suis redevable à un certain nombre de serviteurs du Seigneur qui ont lu le manuscrit original de ce livre et ont offert des suggestions utiles.

Chapitre 1
Le plan de Dieu pour votre vie

Le plus grand honneur et privilège de l'homme est de faire la volonté de Dieu. Ce fut ce que le Seigneur Jésus a enseigné à Ses disciples. Une fois, Il a dit que seuls ceux qui faisaient la volonté de Son Père entreraient dans le royaume des cieux (Matthieu 7:21). Il a également déclaré que Ses vrais frères et soeurs étaient ceux qui faisaient la volonté de Dieu (Matthieu 12:50).

Cet accent a été dûment transmis par les apôtres à leur génération. Pierre a déclaré que Dieu délivre les hommes du péché afin qu'ils puissent faire Sa volonté (1 Pierre 4:1-2). Paul a affirmé que les croyants sont créés de nouveau en Jésus Christ, afin qu'ils puissent marcher sur une voie que Dieu a déjà tracée pour eux. Par conséquent, il a exhorté les Chrétiens d'Éphèse à ne pas être insensés, mais à comprendre quelle était la volonté du Seigneur pour leurs vies (Éphésiens 2:10; 5:17). Il a prié pour les Chrétiens Colossiens afin qu'ils puissent être remplis de la connaissance de la volonté de Dieu. Il leur a dit que son collaborateur Épaphras priait également pour eux, afin qu'ils puissent accomplir toute la volonté de Dieu (Colossiens 1:9; 4:12). L'apôtre Jean a enseigné que seuls ceux qui faisaient la volonté de Dieu demeureraient éternellement (1 Jean 2:17).

Cet accent est malheureusement rare de nos jours et dans notre génération. D'où la superficialité et l'impuissance du croyant moyen aujourd'hui. Les hommes sont invités à venir à Jésus simplement pour recevoir le pardon. Dans les temps apostoliques, on disait aux gens que le pardon des péchés ne devait être que le prélude à une vie consacrée à l'accomplissement de l'ensemble de la volonté de Dieu.

Actes 13:22 semble impliquer que David était appelé «un homme selon le coeur de Dieu» parce qu'il voulait faire la volonté de Dieu seule. David lui-même nous dit ailleurs, qu'il prenait plaisir à faire la volonté de Dieu (Psaumes 40:8). Il n'était pas un homme parfait. Il a commis beaucoup de péchés, certains très graves, pour lesquels Dieu a dû le punir sévèrement. Pourtant, Dieu lui a pardonné et prenait plaisir à lui parce que, fondamentalement, David voulait faire toute la volonté de Dieu. Ceci nous encourage à croire que, malgré toutes nos imperfections, nous pouvons, nous aussi, être des hommes et des femmes selon le coeur de Dieu - si seulement nos coeurs sont déterminés à faire Sa volonté.

Le Nouveau Testament exhorte les croyants à marcher comme Jésus a marché, en suivant Son exemple (1 Jean 2:6). Le principe directeur de toute la vie et de tout le ministère de Jésus était de faire la volonté de Son Père. Il ne bougeait jamais jusqu'à ce que Son Père Lui ait dit de le faire. Et quand Il bougeait effectivement, ni les menaces de Ses ennemis, ni les plaidoiries de Ses amis ne pouvaient L'empêcher de faire ce que Son Père exigeait de Lui. Sa nourriture quotidienne était d'accomplir la volonté de Son Père (Jean 4:34). Comme les hommes ont un besoin physiologique d'aliments pour nourrir leurs corps, Il avait un besoin physiologique de faire la volonté de Celui Qui L'avait envoyé.

Tout croyant devrait avoir une faim similaire d'accomplir toute la volonté de Dieu. Comme c'est facile de prier: «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel», puis de faire tout comme ça nous plaît, sans chercher la conduite de Dieu dans notre vie quotidienne.

Le plan de Dieu est le meilleur

C'est le comble de la folie de ne pas chercher la conduite de Dieu. Si vous étiez seul au milieu d'une forêt épaisse en une nuit totalement sombre, ne sachant plus quel chemin prendre, vous seriez heureux d'avoir avec vous quelqu'un qui connaisse chaque centimètre de la forêt et en qui vous puissiez entièrement avoir confiance. Vous le suivriez volontiers sans aucun doute, quelque soit le chemin qu'il prenne. Ce serait insensé d'ignorer ses conseils et de vous déplacer de votre plein gré dans cette forêt sombre et dense, pleine de dangers cachés. Pourtant, beaucoup de croyants font précisément ce genre de chose.

L'avenir qui nous attend est plus sombre que quoi que ce soit d'autre au monde puisse l'être. Nous ne pouvons rien voir venir. Pourtant, nous devons aller de l'avant.

Nous venons parfois à des croisées des chemins dans nos vies, où nous avons à prendre des décisions ayant des conséquences de grande portée. Des décisions comme le choix d'une carrière et d'un partenaire de vie influencent l'ensemble de notre avenir. Comment allons-nous décider à ces moments-là? Nous ne savons rien des dangers ni des pièges cachés le long de chaque chemin. Nous ne savons rien des pièges que Satan a tendus pour nous. Et pourtant, nous devons décider quel chemin prendre.

Il serait donc non seulement souhaitable mais aussi nécessaire pour nous, d'avoir quelqu'un à nos côtés à ces moments-là, en qui nous pouvons totalement avoir confiance, qui connaît tout l'avenir. Dans le Seigneur Jésus-Christ, nous avons précisément une telle Personne, et Il est plus que désireux de nous guider sur le chemin le plus sûr et le meilleur.

La Bible enseigne que Dieu a un plan spécifique pour chacune de nos vies (Éphésiens 2:10). Il a prévu une carrière pour nous, choisi un partenaire de vie pour nous et même prévu où nous devrions vivre et ce que nous devrions faire chaque jour. Dans tous les cas, Son choix doit être le meilleur, car Il nous connaît bien et Il prend tous les facteurs en considération. Il est donc plus sage de chercher Sa volonté dans tous les domaines - majeurs aussi bien que mineurs.

Ce n'est pas seulement insensé, mais aussi dangereux, de suivre le raisonnement de nos intellects limités et les exigences de nos émotions seules. À moins que nous soyons saisis par la conviction que le plan de Dieu est en effet le meilleur, il est peu probable que nous soyons sérieusement à sa recherche.

Beaucoup ont fait une épave de leur vie en omettant de rechercher la volonté de Dieu dès leur jeunesse. Il est en effet «bon à l'homme de porter le joug dans sa jeunesse» (Lamentations 3:27). Dans Matthieu 11:28-30, Jésus nous invite à prendre Son joug sur nous. Qu'est-ce que cela signifie de prendre le joug? Quand une paire de boeufs est utilisée pour labourer un champ, ils sont maintenus ensemble par un joug sur le cou. Quand un nouveau boeuf est sur le point d'être formé à labourer, il est mis sous un joug (attelé) avec un boeuf expérimenté. Le nouveau est donc obligé de marcher dans la même direction et à la même vitesse que l'ancien boeuf.

C'est ce que signifie de prendre le joug de Jésus sur nous. Nous aurons à marcher avec Jésus sur le chemin qui Lui plaît, ne nous précipitant jamais avant de faire quoi que ce soit sans Sa direction, ni ne traînant derrière quand Il appelle à une nouvelle étape d'obéissance. Peu comprennent ce sens du joug. Moins nombreux encore sont ceux qui sont prêts à l'accepter. Le boeuf est forcé par son propriétaire de prendre le joug sur son cou. Mais Jésus nous invite. Il n'y a pas de contrainte ici.

Comme nous sommes insensés de rejeter cette invitation! Nous préférerions prendre le joug lourd de notre propre volonté avec les frustrations qui l'accompagnent, les défaites, et les regrets, que le joug léger de Jésus qui apporte la vraie liberté et le repos profond!

«Venez à Moi et Je vous donnerai du repos - vous tous qui travaillez si dur sous un joug pesant. Portez Mon joug ... et laissez-Moi vous enseigner (comme le boeuf âgé enseigne celui qui est inexpérimenté).... et vous trouverez du repos pour vos âmes, car Je vous donne seulement des fardeaux légers» (Matthieu 11:28-30, TLB).

Nous lisons d'Hénoc qu'il «marcha avec Dieu» (Genèse 5:22) - c'est-à-dire, il ne se précipita pas ni ne traîna en arrière, mais marcha dans le chemin fixé par Dieu comme quelqu'un sous le joug - pendant trois cents ans. En conséquence, Dieu a témoigné qu'Il était satisfait de la vie d'Hénoc (Hébreux 11:5). C'est la seule façon dont nous pouvons plaire à Dieu - en vivant et en nous déplaçant sous Son joug, dans Sa volonté parfaite. Ce n'est qu'ainsi que nous serons en mesure de nous présenter devant Lui sans regret quand Il reviendra.

Manquer le plan de Dieu

Il est possible pour un croyant de manquer la volonté parfaite de Dieu pour sa vie. Saul fut choisi par Dieu pour être roi sur Israël, mais par la suite en raison de son impatience et de sa désobéissance, Dieu a dû le rejeter. Certes, il est resté sur le trône pour quelques années de plus, mais il avait manqué la volonté de Dieu pour sa vie. Salomon est un autre exemple. Il a plu à Dieu dans ses premières années, mais est tombé plus tard en épousant des femmes païennes.

Deux fois dans le Nouveau Testament nous sommes exhortés à être prévenus par l'exemple des Israélites qui ont péri dans le désert. La volonté parfaite de Dieu pour eux, c'était qu'ils devaient entrer à Canaan. Mais tous, sauf deux d'entre eux, manquèrent le meilleur de Dieu par incrédulité et désobéissance (1 Corinthiens 10:1-12; Hébreux 3:7-14). De la même façon, beaucoup de croyants ont manqué le plan parfait de Dieu pour leur vie par la désobéissance et le compromis - souvent dans le mariage ou dans le choix d'une carrière.

G Christian Weiss, dans son livre, «La Volonté Parfaite de Dieu»/«The Perfect Will of God», raconte l'histoire d'un professeur dans une école biblique, qui a dit à ses étudiants un jour: «J'ai vécu presque toute ma vie dans le deuxième meilleur plan de Dieu pour ma vie». Dieu l'avait appelé à être missionnaire dans sa jeunesse, mais il s'était détourné de cette vocation à la suite de son mariage. Il commença alors une vie d'affaires égoïste, travaillant dans une banque, avec comme but principal celui de faire de l'argent. Dieu a continué à lui parler pendant un certain nombre d'années, mais il a refusé de céder. Un jour, son petit enfant fit une chute d'une chaise et mourut. Cela l'a mis à genoux, et après toute une nuit passée dans les larmes devant Dieu, il a mis sa vie entre les mains de Dieu complètement. C'était maintenant trop tard pour lui d'aller en Afrique. Cette porte était fermée. Il savait que cela avait été le meilleur de Dieu pour lui, mais il l'avait manqué. Tout ce qu'il pouvait faire était de demander à Dieu de mettre à profit le reste de sa vie. Il devint professeur dans une école biblique, mais ne put jamais oublier que ce n'était que le deuxième meilleur plan de Dieu.

Weiss poursuit en disant:

«Depuis, j'ai rencontré de nombreuses personnes qui ont rendu un témoignage semblable. Habituellement, ces témoignages ont été baignés dans, ou du moins marqués par des larmes amères. Car pendant que, Dieu merci, Il a des manières d'utiliser même ceux qui ont péché et sont allés au-delà de cette unique entrée dans le canal de Sa volonté parfaite, la vie ne peut jamais être telle qu'Il l'avait prévue à l'origine. C'est une tragédie de manquer la volonté parfaite de 6

Dieu pour sa vie. Chrétien, note bien ces mots et ce témoignage de peur que tu ne manques aussi Son premier choix. Dieu, sans aucun doute, utilisera toute vie qui est soumise à Ses mains, n'importe où le long du chemin de la vie, mais soyons parmi ceux qui ont cherché et se sont livrés à Sa volonté dès le début du voyage de la vie, et ainsi évitent ces détours douloureux et honteux le long le chemin.»

Nous ne pouvons pas tout bonnement vivre la vie victorieuse ou être d'une utilité maximale pour le Seigneur, ou être une bénédiction pour les autres dans n'importe quel lieu que nous choisissons. Certains peuvent avoir l'impression qu'ils peuvent choisir leur propre carrière et leur lieu de résidence et ensuite chercher à être un témoin pour le Seigneur où qu'ils soient. Le Seigneur, dans Sa miséricorde, peut utiliser de tels croyants d'une manière limitée. Mais leur utilité dans la vigne de Dieu sera seulement une fraction de ce qu'elle aurait été, s'ils avaient sincèrement cherché Son plan et étaient restés au centre de Sa volonté parfaite. Une croissance spirituelle retardée et le fait de porter du fruit de manière limitée ne sont rien d'autres que les conséquences d'une négligence irréfléchie des lois de Dieu.

Si vous avez désobéi à Dieu dans quelque chose, tournez vous vers Lui dans la repentance maintenant, avant qu'il ne soit trop tard. C'est peut-être encore possible pour vous, comme dans le cas de Jonas, de revenir dans le courant du plan de Dieu pour votre vie.

Chacun d'entre nous n'a qu'une vie. Heureux l'homme qui, comme Paul, peut dire à la fin de celle-ci, qu'il a terminé sa tâche désignée par Dieu (2 Timothée 4:7).

«Le monde et toutes ses convoitises passionnées disparaîtront un jour. Mais l'homme qui suit la volonté de Dieu fait parti de l'Éternité et ne peut pas mourir» (1 Jean 2:17, JBP)

«Vivez donc votre vie avec un sens juste de la responsabilité, pas comme des hommes qui ne connaissent pas le sens et le but de la vie, mais comme ceux qui les connaissent. Faites le meilleur usage de votre temps, malgré toutes les difficultés de ces jours. Ne soyez pas vagues, mais saisissez fermement ce que vous savez être la volonté de Dieu.» (Éphésiens 5:15-17, JBP).

Résumé

  1. Le Seigneur Jésus et Ses apôtres ont enseigné que le plus grand honneur et privilège de l'homme, c'est de faire la volonté de Dieu.
  2. C'est insensé de nous déplacer dans l'avenir de notre propre chef, quand Dieu attend de nous guider. Son plan est le meilleur. Si nous Lui cédons, Il peut nous sauver des pièges de Satan.
  3. C'est possible de manquer la volonté parfaite de Dieu pour nos vies par négligence ou désobéissance.

Chapitre 2
Conditions pour trouver la volonté de Dieu

La conduite Divine ne peut pas être considérée en elle-même en dehors de notre relation personnelle avec Dieu. Beaucoup désirent les dons mais pas le Donateur. Si nous désirons être conduits, mais n'avons pas soif de Dieu Lui-même, nous n'obtiendrons pas la conduite que nous recherchons.

Une personne doit être en communion avec Dieu afin d'expérimenter Sa conduite dans sa vie. Cela implique, tout d'abord, qu'elle devrait être entrée dans une relation vitale avec Christ à travers la nouvelle naissance. Mais celle-ci, de manière isolée, n'est pas suffisante. Il y a certaines autres conditions essentielles à remplir, si nous voulons connaître la direction de Dieu. Ces conditions préalables sont mentionnées dans deux passages de l'Écriture, l'un dans l'Ancien Testament et l'autre dans le Nouveau (Proverbes 3:5-6; Romains 12:1-2). Examinons ces passages en détail.

Foi

«Confie-toi en l'Éternel de tout ton coeur et de toute ton intelligence...et Il dirigera tes sentiers.» (Proverbes 3:5-6).

Nombreux sont ceux qui n'arrivent jamais à la connaissance de la volonté de Dieu, simplement parce qu'ils ne croient pas que Dieu les guidera. La foi est une condition préalable primordiale lorsque nous cherchons la conduite de Dieu. Par la foi, nous ne voulons pas seulement dire une acceptation mentale de la vérité, mais aussi une confiance en Dieu qui vient par la connaissance personnelle de Dieu.

Quand nous manquons de sagesse (connaissance de la pensée de Dieu dans une situation donnée), nous sommes invités à la demander à Dieu et nous avons la promesse qu'Il va nous l'accorder en abondance - à condition que nous demandions avec foi. Celui qui prie sans foi ne reçoit jamais rien (Jacques 1:5-7).

Les jeunes croyants peuvent avoir l'impression que la conduite Divine est disponible uniquement pour les croyants matures qui ont grandi dans la connaissance du Seigneur pendant plusieurs années. Ça ne fait aucun doute que plus nous marchons avec Dieu, mieux nous pouvons discerner Sa pensée. Néanmoins, c'est aussi vrai que Dieu désire guider tous Ses enfants. Ce qui a été dit à Paul est vrai pour nous tous -

«Dieu...t'a destiné et choisi pour apprendre à connaître progressivement Sa volonté - c'est-à-dire percevoir, reconnaître plus efficacement et clairement et devenir meilleur et plus intimement familiarisé avec Sa volonté» (Actes 22:14).
Un père révèle volontiers à ses enfants ses désirs et ses plans pour eux - non seulement aux plus âgés, mais aussi aux plus jeunes. C'est la même chose avec notre Père Céleste. Dieu a dit dans Sa Parole qu'en ce temps de la Nouvelle Alliance, tous Ses enfants - «depuis le plus petit jusqu'au plus grand» - Le connaîtront personnellement (Hébreux 8:10-11). Chacun de nous peut donc venir à Lui «avec la pleine assurance de la foi», qu'Il se plaît à faire connaître Sa volonté à Ses enfants qui cherchent.

Dans Hébreux 11:6, il est dit que sans la foi il est impossible de plaire à Dieu. Le verset continue en disant que ceux qui viennent à Dieu doivent croire qu'Il est le rémunérateur de ceux qui Le recherchent sincèrement et assidûment. La preuve de la foi d'une personne se trouve dans sa persévérance dans la prière (cf. Luc 18:1-8). Celui qui doute cessera de prier très tôt. Mais celui qui croit se saisira de Dieu jusqu'à ce qu'il obtienne une réponse. Dieu honore le sérieux parce que c'est le produit d'une foi forte. Nous ne pouvons rien recevoir de précieux de Dieu, sans le 8

vouloir intensément d'abord. «Il rassasie (seulement) l'âme qui désire ardemment» (Psaumes 107:9). Dieu a dit: «Alors, vous Me chercherez, Me demanderez et Me réclamerez comme une nécessité vitale et Me trouverez, quand vous Me chercherez de tout votre coeur» (Jérémie 29:13). N'est-ce pas vrai que lorsque nous avons cherché à obtenir la conduite de Dieu, nous y sommes souvent allés sans conviction? Lorsque Jésus a recherché la volonté du Père dans le jardin de Gethsémané, Il a prié encore et encore «dans une prière désespérée et l'agonie des larmes» (Hébreux 5:7, JBP). Comme notre recherche est désinvolte par rapport à ça! Nous recherchons souvent la volonté de Dieu, avec pas plus de sérieux que nous aurions en recherchant une pièce de monnaie perdue de cinq cents! Pas étonnant que nous ne la trouvions pas. Si nous apprécions la volonté de Dieu comme le plus grand trésor sur la terre, nous la rechercherons de tout notre coeur. Croyons-nous vraiment que Dieu récompense les chercheurs diligents? Alors, notre foi se manifestera dans la prière importune. Si nous sommes consumés par le désir ardent d'accomplir Sa volonté dans tous les domaines de notre vie, Dieu nous révélera sans aucun doute Sa pensée. Il ne peut pas faire autrement que d'honorer une foi qui s'empare de Lui jusqu'à ce qu'elle reçoive une réponse.

La foi, dans la Bible, est souvent couplée avec la patience. Les deux sont nécessaires si nous voulons hériter des promesses de Dieu (Hébreux 6:12,15). David nous exhorte (sans aucun doute de sa propre expérience), à remettre notre voie à l'Éternel, en nous confiant à Lui et en attendant patiemment Son heure et nous sommes assurés qu'Il ne nous lâchera pas (Psaumes 37:5,7). Une des plus grandes tentations lorsqu'on cherche à obtenir la conduite de Dieu est de s'agiter et de devenir impatient. Mais le coeur qui croit est un coeur paisible.

Il y a des décisions pour lesquelles nous n'avons pas besoin d'attendre une indication parfaitement claire de la pensée du Seigneur. Par exemple, si vous recherchez la volonté du Seigneur pour savoir si vous devez commencer un voyage le 15 ou le 16 du mois, vous n'avez généralement pas besoin d'attendre indéfiniment une parole claire de Lui.

Pourtant, il y a des décisions pour lesquelles nous devons attendre jusqu'à ce que nous soyons parfaitement au clair sur la volonté de Dieu. Par exemple, lorsque nous envisageons le mariage, nous ne pouvons pas nous permettre d'être incertains. Nous devons être parfaitement sûrs de la volonté de Dieu avant de décider. Une telle décision est évidemment d'une importance plus grande que la précédente, parce que ses effets sont d'une portée plus considérable. Habituellement, plus la décision est importante, plus nous avons à attendre d'être sûrs de la volonté de Dieu.

Si nous avons confiance dans le Seigneur, nous n'aurons pas peur d'attendre. Nous ne chercherons pas à saisir quelque chose pour nous-mêmes en avance du temps de Dieu, de peur que nous ne risquions de perdre ce qu'il y a de meilleur en attendant. Dieu est tout à fait en mesure de protéger ce qu'il y a de meilleur pour nous dans tous les domaines. Lorsque nous saisissons quelque chose avec impatience, nous manquons invariablement ce que le Seigneur a de meilleur. La Bible dit que «celui qui croit ... ne se hâtera pas» (Ésaïe 28:16).

Dans le grand Psaume de «Conduite» - Psaume 25 - David parle encore et encore de s'attendre au Seigneur (versets 3, 5, 21). Aucun de ceux qui attendent le temps du Seigneur ne regretteront jamais d'avoir attendu, car Dieu «travaille et se montre actif dans l'intérêt de celui qui L'attend (sincèrement)» (Ésaïe 64:4; cf.49:23).

Souvent, c'est seulement pendant que nous attendons, que Dieu peut nous préciser Sa pensée. James McConkey dans son livret, «Conduite»/«Guidance», a écrit: «Parfois, vous puisez du robinet un verre d'eau qui est boueuse et trouble. Comment pouvez-vous la rendre claire? Vous placez le verre d'eau boueuse sur

votre table. Instant après instant les sédiments se déposent au fond du verre. Peu à peu, l'eau devient plus claire. En quelques instants, elle est si claire que vous pouvez distinguer les objets à travers elle. Tout cela a simplement été amené par l'attente. La loi est la même dans le domaine de la conduite. Ici aussi, le grand précipitant de Dieu est d'attendre...Comme nous le faisons, les sédiments se déposent lentement...Les choses insignifiantes assument leur place subalterne appropriée. Les grandes choses surgissent dans leur véritable importance. L'attente est la solution de tout cela ...La grande majorité de nos erreurs viennent de la négligence de celle-ci. La hâte est plus souvent un piège de Satan que ce n'est une nécessité de la conduite...

«Parfois, notre perplexité est si grande, qu'il semble qu'aucune conduite ne viendra jamais. Pour de telles périodes, le psalmiste a un message précieux dans sa parole au sujet des guetteurs de nuit. «Je guette et j' attends le Seigneur, plus que les sentinelles n'attendent le matin» (Psaumes 130:6). Comment les hommes, qui attendent l'aube pendant les heures de nuit, guettent-ils le matin? La réponse est à quatre pans:

«Ils guettent dans les ténèbres. Ils guettent ce qui vient lentement. Ils guettent ce qui est sûr de venir. Ils guettent ce qui, quand il vient enfin, apporte la lumière du jour.

«Il en va de même pour nous, qui attendons la conduite. Souvent, notre perplexité est si extrême que nous semblons être en attente dans l'obscurité totale. Souvent aussi, tandis que nous attendons comme ceux qui attendent le jour, les premières lueurs pâles de l'aube semblent venir, oh, si lentement! Là aussi alors, comme il n'y a encore jamais eu de nuit qui ne s'est pas terminée par l'aube, ainsi notre nuit d'incertitude est sûre de se terminer par la lumière naissante de la conduite de Dieu. Enfin, comme l'aube lente à venir, quand elle arrive justement, apporte lumière et bénédiction sans mesure, ainsi quand la conduite que Dieu nous donne poindra enfin sur nous, elle réjouira tant nos âmes en attente et éclaircira tellement notre chemin nuageux, que nous oublierons presque les longues journées lorsque nous attendions dans l'obscurité.»

Méfiez-vous d'être à la hâte. L'impatience est toujours le résultat de l'incrédulité. Il a été dit des Israélites dans le désert qu'«ils n'ont pas (sincèrement) attendu Ses projets (que ceux-ci se développent) en les respectant» (Psaumes 106:13). Ils ont ainsi manqué le meilleur de Dieu. Que Dieu nous sauve d'une telle tragédie.

Méfiance à l'égard de soi-même

«Ne t'appuie pas sur ta propre intuition ou intelligence … et Il dirigera tes sentiers» (Proverbes 3:5-6).

Celui qui ne se méfie pas de sa propre sagesse naturelle dans les questions spirituelles a encore à apprendre l'une des leçons fondamentales de la vie Chrétienne. La maigre intelligence ne peut pas en elle-même priver un homme de la connaissance de la volonté de Dieu, s'il s'appuie sur Dieu. Mais la dépendance orgueilleuse sur sa propre intelligence et prévoyance le peut. Paul dit dans Philippiens 3:3 que le croyant devrait être caractérisé par un manque de confiance en lui-même.

Paul était un intellectuel puissant, mais il devait quand même se méfier de lui-même et s'appuyer sur Dieu. De sa propre expérience, il écrit aux Chrétiens Corinthiens: «Si quelqu'un parmi vous se prend pour un des hommes les plus intelligents du monde, qu'il se débarrasse de son intelligence, afin qu'il puisse apprendre à être vraiment sage. Car l'intelligence de ce monde est de la stupidité 10

pour Dieu» (1 Corinthiens 3:18-19, JBP). La sagesse mondaine est un obstacle à la connaissance de la volonté de Dieu, et doit donc être rejetée.

De peur que cette dernière affirmation ne soit mal comprise, permettez-moi d'ajouter un mot d'explication. Rejeter la sagesse mondaine ne signifie pas la non-utilisation de nos capacités intellectuelles. Paul utilisait les siennes et il est impensable qu'il demanderait jamais aux autres de ne pas utiliser les leurs. La sagesse mondaine ne peut pas se référer à l'éducation et au savoir, car à la fois l'érudit Paul et les Corinthiens ignorants (auxquels il écrivait) devaient s'en défaire. Elle se réfère à la mesure de confiance que nous mettons dans notre propre intelligence, que notre savoir soit grand ou petit. C'est une maladie qui peut frapper aussi bien les érudits que les ignorants.

La Bible compare les croyants à des brebis. Une brebis est un animal stupide, incapable de trouver son propre chemin, et à très courte vue. Sa seule sécurité consiste à suivre son berger partout où il va. C'est un fait très humiliant à reconnaître pour l'homme sûr de lui. Son orgueil se révoltera à l'idée même qu'il soit si insensé dans les choses spirituelles. Pourtant, cette méfiance extrême à l'égard de Soi est un préalable incontournable à la connaissance de la conduite de Dieu dans nos vies. David a pris la place d'une brebis devant le Seigneur et, par conséquent, a fait l'expérience de la conduite Divine

- «L'Éternel est mon berger .... Il me mène .... Il me conduit» (Psaumes 23:1-3).

À moins que l'homme ne s'humilie et ne prenne cette place modeste, il ne peut pas connaître les voies de Dieu. «Il (Dieu) enseignera les chemins qui sont droits et meilleurs à ceux qui se tournent humblement vers Lui», a déclaré David dans le Psaume 25:9 (TLB). La confiance en Soi est peut-être très bien pour l'homme du monde, mais certainement pas pour l'enfant de Dieu. C'est ici que réside la raison pour laquelle de nombreux croyants manquent le plan de Dieu pour leur vie. Sûr de leurs propres capacités, ils ne cherchent pas sincèrement la volonté de Dieu. Ils dépendent plutôt de leur propre intelligence et, par conséquent, sont égarés.

Dieu permet souvent l'échec et la confusion dans nos vies, afin que nous puissions voir la dépravation totale de nos coeurs et le manque de fiabilité de nos intellects faillibles, et apprendre ainsi la nécessité de nous accrocher plus étroitement à Lui. Une des principales leçons que le Seigneur cherchait à enseigner à Ses disciples, c'est qu'ils ne pouvaient rien faire sans Lui (Jean 15:5). Ils furent très lents à l'apprendre: nous aussi.

L'homme humble, qui reconnaît ses limites et s'appuie fortement sur Dieu, déterminera la volonté Divine sans difficulté. En revanche, le Docteur en Théologie sûr de lui, qui se repose sur sa formation au Séminaire, sera laissé tâtonnant dans l'obscurité.

Obéissance dans tous les domaines

«Dans toutes tes voies reconnais-Le, et Il dirigera tes sentiers» (Proverbes 3:6).

Nous sommes parfois impatients de connaître la conduite de Dieu dans un domaine de notre vie, mais n'avons pas tellement envie d'avoir Sa direction dans d'autres domaines. Par exemple, nous pouvons sincèrement chercher la volonté de Dieu dans le mariage, mais il se peut que nous n'en fassions pas de même lors de la recherche d'un emploi. Ou ce peut-être vice-versa. Ou peut-être que nous demandons la conduite de Dieu, quant à comment et où aller passer notre mois de congé annuel, mais que nous ne Lui demandons jamais comment dépenser notre argent.

C'est parce que nous sommes enclins à vouloir la conduite de Dieu seulement quand ça nous arrange. Des motifs égoïstes se cachent souvent, à notre insu, dans nos coeurs. Nous cherchons la volonté de Dieu dans certains domaines, car nous ne voulons pas commettre d'erreurs qui pourraient nous causer des souffrances ou une perte. Le motif n'est pas que nous puissions plaire à Dieu, mais que nous puissions être à l'aise et plus prospères. C'est pourquoi nous ne parvenons pas à recevoir la conduite de Dieu, car Il a promis de guider seulement ceux qui Le reconnaissent dans toutes leurs voies, ceux qui acceptent volontiers Sa direction dans tous les domaines de leur vie.

Il existe de nombreux domaines dans lesquels la volonté de Dieu nous est déjà révélée dans les Écritures. Par exemple, la Bible dit que Dieu veut que nous soyons saints et reconnaissants:

«C'est la volonté de Dieu que vous soyez consacrés - séparés et mis à part pour une vie pure et sainte ....

«Remerciez Dieu en toutes choses - quelles que puissent être les circonstances, soyez reconnaissants et rendez grâce; car c'est la volonté de Dieu pour vous (qui êtes) en Jésus-Christ» (1 Thessaloniciens 4:3; 5:18).

De même, il nous est dit que Dieu attend de nous d'aimer nos prochains comme nous-mêmes (Romains 13:9). Si nous avons reçu le pardon de Dieu et le salut, nous devons désirer la même chose pour nos prochains. La volonté de Dieu est clairement révélée dans le Nouveau Testament: nous devons être Ses témoins (Actes 1:8).

Aimer nos prochains implique une préoccupation essentiellement pour leurs besoins spirituels, mais n'exclut pas d'autres besoins. Dieu a dit: «Je veux que tu partages ton pain avec l'affamé ... que tu habilles ceux qui ont froid ... Si tu fais ces choses, Dieu versera Sa propre lumière glorieuse sur toi ... Alors, lorsque tu appelleras, l'Éternel répondra. «Oui, Je suis ici.» Il répondra rapidement. Tout ce que tu as à faire, c'est de cesser d'opprimer le faible, et de cesser de faire de fausses accusations et de répandre des rumeurs vicieuses! Nourris l'affamé! Aide les personnes en difficulté! Alors ta lumière brillera dans les ténèbres, et les ténèbres autour de toi seront aussi brillantes que le jour. Et l'Éternel te conduira continuellement» (Ésaïe 58:7-11, TLB). Dieu se plaît à révéler Sa pensée à ceux qui sont généreux et soucieux des besoins des autres.

Si nous ne parvenons pas à obéir au Seigneur dans ces domaines où Il a déjà révélé Sa volonté, alors nous ne pouvons pas attendre de Lui qu'Il nous guide dans d'autres domaines. C'est un principe de la conduite Divine, que Dieu ne donne jamais plus de lumière à celui qui ignore la lumière qu'il a déjà. Dieu ne va pas nous montrer la deuxième étape avant que nous ne prenions la première. «Comme tu marches, pas à pas, j'ouvrirai le chemin devant toi», est Sa promesse (Proverbes 4:12, paraphrase). Il s'intéresse à chacun de nos pas. «Les pas d'un homme (bon) sont dirigés et affermis par l'Éternel. Il prend plaisir à sa voie et Il s'occupe de chacun de ses pas» (Psaumes 37:23).

Voici une autre promesse de conduite pour la personne obéissante: «Je t'instruirai (dit l'Éternel) et Je te guiderai le long du meilleur chemin pour ta vie; Je te conseillerai et suivrai tes progrès, (mais) ne sois pas comme un cheval ou un mulet stupide.» (Psaume 32:8-9, TLB). Le cheval est caractérisé par l'impatience, voulant toujours se précipiter en avant tandis que le mulet est caractérisé par l'entêtement, refusant souvent d'avancer. Nous devons éviter ces deux attitudes.

Dieu nous parle à travers notre conscience lorsque nous sommes désobéissants. Nous devrions donc être prudents de tenir compte de la voix de la conscience,

toujours. Jésus a dit: «Ton oeil est la lampe de ton corps, lorsque ton oeil est sain et remplit sa fonction, tout ton corps est plein de lumière» (Luc 11:34). Que voulait dire Jésus par l'oeil? Dans Matthieu 5:8, il a connecté vision spirituelle avec pureté du coeur. Ainsi, l'oeil doit se référer à la conscience qui, lorsqu'elle est obéie constamment, nous conduit à la pureté du coeur.

En soi, la conscience n'est pas la voix de Dieu, car elle est éduquée et formée par les principes sur lesquels une personne base sa vie. Mais si elle est obéie en permanence et mise en conformité avec l'enseignement de la Bible, elle reflètera de plus en plus la norme de Dieu. La promesse de Luc 11:34 est alors, que si nous gardons notre conscience claire, nous aurons la lumière de Dieu inondant nos vies - et ainsi nous allons connaître Sa volonté. Si nous manquons d'écouter la voix de la conscience dans nos vies quotidiennes, nous manquerons d'entendre la voix de l'Esprit lorsque nous cherchons à obtenir la conduite de Dieu. L'obéissance instantanée à Dieu, à chaque fois qu'Il nous parle, est l'un des secrets de la conduite.

Récemment, j'ai lu au sujet d'un garçon de quinze ans, aveugle de naissance, qui a piloté et posé un avion en toute sécurité. Cette prouesse a été réalisée par son obéissance instantanée à chaque ordre donné par son instructeur. Lorsque nous faisons face aux problèmes multiples de la vie, nous pouvons nous sentir comme des aveugles essayant de poser un avion sur une piste inconnue et invisible. Mais si nous développons l'habitude de l'obéissance instantanée aux ordres de Dieu, nous constaterons que nous atterrissons en toute sécurité.

Renonciation inconditionnelle

«Faites une consécration décisive de vos corps - présentant tous vos membres et facultés - comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu ... afin que vous puissiez discerner (pour vous-mêmes) quelle est la volonté bonne, agréable et parfaite de Dieu» (Romains 12:1-2).

Le Nouveau Testament nous exhorte à devenir esclaves du Seigneur. Paul s'appelait lui-même un esclave volontaire de Jésus-Christ. Dans l'Ancien Testament, il y avait deux catégories de serviteurs - l'esclave et le salarié. Un esclave, contrairement au salarié, n'était jamais payé. Il était acheté par son maître pour un prix - et par conséquent tout ce qu'il était et tout ce qu'il possédait appartenait à son maître. C'est ce que tout croyant doit reconnaître être lui-même. Nos temps, argent, talents, familles, possessions, intelligences et corps - tous - appartiennent à notre Maître et notre Seigneur, car ils sont à Lui par droit de préemption sur la Croix (1 Corinthiens 6:19-20).

Nous sommes donc exhortés à présenter nos corps à Dieu, une fois pour toutes, comme un sacrifice vivant, comme l'holocauste dans l'Ancien Testament. L'holocauste, contrairement au sacrifice pour le péché, était entièrement offert à Dieu et signifiait le dévouement total de l'offrant à l'Éternel. Quand un homme offrait un holocauste, il ne recevait rien en retour. Dieu pouvait faire ce qu'Il voulait avec cette offrande. C'était symbolique de la croix du Calvaire où le Seigneur Jésus s'est offert Lui-même totalement à son Père en disant:

«Père, non pas Ma volonté, mais que la Tienne soit faite.»
C'est ce que cela signifie de présenter notre corps comme un sacrifice vivant à Dieu: nous devons mourir à nos volonté et choix propres quant à comment et où notre corps doit être utilisé par Lui. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons connaître Sa volonté.

Le manque d'une telle renonciation est généralement la principale raison pour laquelle nous sommes incapables de déterminer la volonté de Dieu. Notre

soumission au Seigneur est souvent avec des réserves. Nous ne sommes pas vraiment disposés à accepter tout ce que Dieu peut offrir.

Une fois, j'ai rencontré un frère qui était prêt à prendre toute vocation à l'exception du service Chrétien à temps plein. Je lui ai dit que c'était cette réserve qui l'empêchait d'être clair sur le plan de Dieu pour sa vie. Quand il a fini par céder tout au Seigneur, il a immédiatement acquis une plus grande assurance de la volonté de Dieu. Dieu ne l'a pas appelé au service Chrétien à temps plein, mais Il voulait qu'il soit disposé.

Beaucoup de ceux qui s'approchent de Dieu sous prétexte de vouloir connaître Sa volonté, ne veulent en réalité que Son approbation d'un chemin qu'ils ont déjà choisi pour eux-mêmes. Par conséquent, ils ne reçoivent aucune réponse de Sa part. À quelle rapidité nos problèmes de conduite seraient résolus, si seulement nous nous donnions sans réserve à notre Seigneur, en disant: «Seigneur, je suis prêt à accepter n'importe quoi, si Tu veux seulement m'assurer que c'est Ta volonté. Toi, choisis pour moi, mon Seigneur. Je n'ai pas de choix propre dans cette affaire.» C'était la volonté d'Abraham d'aller n'importe où et de faire quoi que ce soit à tout moment pour Dieu, qui a fait de lui l'«Ami de Dieu.»

George Muller de Bristol (Angleterre) était un homme de grande foi et quelqu'un qui pouvait déterminer la volonté de Dieu avec une précision remarquable. Il a dit à cet égard,

«Je cherche, au début, à faire en sorte que mon coeur soit dans un tel état, qu'il n'a pas de volonté propre en ce qui concerne une question donnée. Les neuf dixièmes du problème avec les gens est juste ici. Les neuf dixièmes des difficultés sont surmontées quand nos coeurs sont prêts à faire la volonté du Seigneur, quelle qu'elle soit. Quand quelqu'un est vraiment à ce stade, il ne reste habituellement qu'un petit bout de chemin vers la connaissance de ce qu'est Sa volonté.»

Certains veulent connaître la volonté de Dieu d'abord, avant de décider d'obéir ou non. Mais Dieu ne révèle pas Sa volonté à ce genre de personnes. Jésus a dit: «Si quelqu'un veut faire Sa volonté, il saura... » (Jean 7:17). Une bonne volonté de faire tout ce que Dieu commande nous qualifiera, elle-seule, pour savoir ce qu'est Sa volonté parfaite. C'est valable autant pour les petites choses que pour les grandes.

Une intelligence renouvelée

«Ne vous conformez pas à ce monde ....Mais soyez transformés par le renouvellement (entier) de votre intelligence - par ses nouveaux idéaux et sa nouvelle attitude - pour que vous puissiez discerner (pour vous-mêmes) quelle est la volonté bonne, agréable et parfaite de Dieu» (Romains 12:2)

La mondanité bouche les oreilles de notre esprit, nous empêchant d'entendre la voix de Dieu. Toute personne vivant dans ce monde est touchée par l'esprit de ce monde. Personne n'a échappé à son influence. Depuis notre enfance chacun d'entre nous absorbe, de jour en jour, plus ou moins de l'esprit de ce monde en lui-même - à travers ce que nous entendons, voyons et lisons. Cela touche en particulier nos entendements et influence notre pensée. Les décisions que nous prenons alors, proviennent essentiellement de considérations mondaines.

L'Esprit de Dieu qui vient habiter en nous, quand nous sommes «nés de nouveau» est contraire à l'esprit de ce monde et désire en conséquence renouveler complètement notre pensée. Le but ultime de Dieu pour nous est que nous puissions être conformes à l'image de Son Fils.

C'est la partie principale de Sa volonté pour nous tous. Tout le reste - qui nous devrions épouser, où nous devrions vivre et travailler - est secondaire. Tous les rapports de Dieu avec nous sont dirigés vers cette fin - que nous devenions comme 14

Jésus (voir Romains 8:28 et 29). Mais cela peut être accompli en nous uniquement comme nous laissons l'Esprit Saint renouveler nos intelligences quotidiennement. Plus nos entendements sont ainsi renouvelés, plus grande sera la précision avec laquelle nous serons capables de discerner la volonté de Dieu aux carrefours de la vie.

La mondanité n'est pas fondamentalement quelque chose d'extérieur - comme aller au cinéma, boire, fumer, porter des vêtements et ornements coûteux et à la mode , ou vivre de manière extravagante. Cela peut dénoter une personne mondaine, mais ce ne sont que des expressions extérieures de son processus de pensée mondain. La conformité au monde existe essentiellement dans l'esprit d'une personne et se montre de diverses façons, notamment dans ses décisions. Par exemple, lorsqu'elle envisage un emploi ou une carrière, une personne mondaine sera régie par des facteurs tels que le salaire, les perspectives de promotion, le confort, la facilité, la commodité, etc. Et quand elle réfléchit au mariage, elle sera influencée par des points tels que le statut de la famille, la caste, la dot disponible, la position dans la vie, la beauté physique, ou la richesse.

Les décisions d'un croyant, d'autre part, devraient être régies essentiellement par des facteurs spirituels, bien que d'autres considérations ne doivent pas être négligées. La gloire du Nom de Dieu et l'extension de Son Royaume doivent être notre première préoccupation. C'est pourquoi le Seigneur nous a enseigné d'abord à prier, «Que Ton Nom soit sanctifié, que Ton Règne vienne», et seulement ensuite, «Que Ta volonté soit faite».

Le processus de discernement et d'élimination de motifs mondains est vital, si nous voulons connaître la volonté de Dieu. Dire: «Dieu m'a conduit», lorsque nos motivations sont égoïstes, est un blasphème. Mieux vaut dans ces cas dire que la décision était la nôtre, plutôt que de prendre le Nom de Dieu en vain, et donner un manteau de spiritualité à notre mondanité. Nous ne gagnons rien à simplement convaincre d'autres (voire nous-mêmes) que nous faisons la volonté de Dieu. Après tout, Dieu ne peut pas être dupe. Comme le dit la Bible: «Nous pouvons toujours prouver que nous avons raison, mais l'Éternel est-Il convaincu? ... Nous pouvons justifier tous nos actes, mais Dieu regarde nos motivations» (Proverbes 16:2; 21:2, TLB).

Le renouvellement de nos intelligences se traduira par le fait que nous commencerons à penser comme le Seigneur pense et à voir les situations et les gens comme Il les voit. L'intelligence de Paul était tellement renouvelée, qu'il pouvait oser dire qu'il avait la pensée de Christ et qu'il ne regardait plus les gens d'un simple point de vue humain (1 Corinthiens 2:16; 2 Corinthiens 5:16). Sa prière pour les croyants Colossiens était qu'eux aussi puissent être ainsi transformés - «Nous demandons à Dieu que vous puissiez voir les choses, pour ainsi dire, de Son point de vue, en vous voyant accorder clairvoyance et compréhension spirituelles» (Colossiens 1:9, JBP).

Une telle transformation de nos intelligences nous permettra de savoir ce qui plaît à Dieu et ce qui ne Lui plaît pas, et ainsi nous serons en mesure de discerner Sa volonté facilement dans les différentes situations auxquelles nous faisons face. La promesse de Dieu pour nous en cette ère du Nouveau Testament est la suivante, «C'est le nouvel accord (la nouvelle alliance)... J'écrirai Mes lois dans leurs esprits, afin qu'ils sachent ce que Je veux qu'ils fassent, sans même que Je ne leur dise...J'écrirai Mes lois dans leurs esprits afin qu'ils connaissent toujours Ma volonté» (Hébreux 8:10; 10:16, TLB).

Un tel renouvellement va nous donner une compréhension non seulement de la volonté de Dieu, mais aussi de Sa méthode et de Son but; nous saurons, non

seulement ce que Dieu veut que nous fassions, mais aussi comment il veut que nous le fassions, et pourquoi. Faire la volonté de Dieu peut être une corvée si nous ne sommes pas conscients des desseins de Dieu. Lorsque nous les apprécions vraiment , la volonté de Dieu devient pour nous ce qu'elle était pour Jésus - un délice. C'est à cause de notre ignorance de la nature de Dieu que nous craignons Sa volonté. Si nous Le connaissions mieux, nous nous réjouirions de respecter tous Ses ordres.

Comment nos intelligences peuvent-elles être renouvelées? Une femme vivant à proximité de son mari dans une compagnie cordiale, vient à connaître de plus en plus de son esprit et de ses manières, avec les années qui passent. La même chose s'applique pour le croyant et son Dieu. La nouvelle naissance est comme un mariage avec le Seigneur Jésus. Nous devrions continuer, à partir de ce point, à marcher en communion étroite avec le Seigneur, nous entretenant avec Lui jour après jour.

Nous devons aussi Lui laisser parler à nos coeurs quotidiennement, tant par Sa Parole que par la discipline des épreuves qu'Il envoie dans nos vies. Ainsi, nous allons constater que nous sommes de plus en plus rendus conformes à l'image de notre Seigneur (2 Corinthiens 3:18). Si nous négligeons la méditation quotidienne de la Parole de Dieu et la communion par la prière avec le Seigneur, il nous sera très difficile de nous assurer de la pensée de Dieu. La méditation sur la Parole de Dieu peut redresser nos façons déformées et tordues de penser, et nous rendre spirituels dans notre manière de penser et sensibles à la voix de Dieu.

Nous pouvons reconnaître la voix du Seigneur uniquement en nous habituant à l'entendre. Un nouveau converti a demandé une fois à un serviteur de Dieu mature comment se faisait-il que, bien que Christ ait dit: «Mes brebis connaissent Ma voix», il ne pouvait cependant pas entendre la voix du Seigneur. Le serviteur de Dieu a répondu: «Oui, c’est vrai que Ses brebis connaissent Sa voix, mais c’est également vrai que les agneaux doivent apprendre à la reconnaître.» Un fils identifie la voix de son père facilement, uniquement parce qu’il l’a entendue si souvent. De même, ce n’est qu’en écoutant constamment la voix du Seigneur, que nous serons en mesure de la distinguer au-dessus du vacarme et des clameurs d’autres voix qui sonneront dans nos esprits, quand nous chercherons la volonté de Dieu. Si vous êtes habitués à écouter la voix du Seigneur, alors en cas d’urgence, sa promesse est, «Tes oreilles entendront une parole derrière toi disant: Voici le chemin, marches-y, quand tu vas à droite ou quand tu vas à gauche» (Ésaïe 30:21).

Si, en revanche, nous ne nous tournons vers le Seigneur que dans les situations d’urgence, nous ne serons pas capables d’entendre Sa voix du tout. Certains des enfants de Dieu sont tellement occupés qu’ils n’ont pas le temps d’écouter le Seigneur dans leur vie quotidienne et cependant, en temps de crise, ils veulent connaître Sa volonté immédiatement. En parlant de tels croyants, G. Christian Weiss a dit que l’esprit de leurs prières dans une situation d’urgence est quelque chose comme ça – «Seigneur Jésus, j’ai été terriblement occupé et n’ai pas eu beaucoup de temps pour parler avec Toi. Pardonne-moi. Mais maintenant, Seigneur, je suis dans une situation difficile, et je dois connaître Ta volonté dans ce domaine très important avant 10 heures demain matin. Donc s’il Te plaît, Seigneur, dépêche-Toi et révèle la moi. Amen.» La volonté de Dieu n’est pas révélée de cette manière, ni d’ailleurs à ces personnes. La communion quotidienne avec Dieu dans la méditation et la prière est indispensable, si nous souhaitons avoir la conduite de Dieu dans nos vies.


Résumé

Si nous voulons trouver la volonté de Dieu, nous devons d’abord remplir les conditions suivantes:
1. Nous devons croire que Dieu nous révélera Sa volonté. Une telle foi sera caractérisée par le désir ardent et la patience. Nous devrions être disposés à attendre le temps de Dieu.
2. Nous devons nous méfier de notre propre intelligence et nous appuyer humblement sur Dieu. Nous n’avons pas à abandonner nos capacités intellectuelles, mais notre confiance doit être en Dieu et non pas en nous-mêmes.
3. Nous devons être disposés à faire la volonté de Dieu dans tous les domaines de notre vie, et pas seulement dans quelques-uns. Nous devons être obéissants à la lumière que Dieu nous a déjà donnée, et devrions garder nos consciences claires, toujours.
4. Nous devons céder sans réserve à Dieu et être disposés à accepter quoi que ce soit qu’Il choisisse pour nous.
5. Nous devons marcher avec Dieu quotidiennement, écoutant ce qu’Il a à dire. Nous devons ainsi Lui permettre de renouveler nos intelligences et de nous délivrer d’un processus de pensée mondain.

Chapitre 3
Conduite à travers le témoignage intérieur

Quand nous arrivons au sujet des moyens par lesquels Dieu nous guide, nous devons garder à l'esprit que les principes bibliques sont plus importants que l'expérience d'hommes et de femmes même pieux. Dieu n'est pas limité à travailler dans un quelconque modèle que nous établissons. Il est Souverain et peut parfois choisir d'utiliser les moyens de conduite miraculeux au lieu des normaux. Il a guidé Israël par une colonne de nuée et une colonne de feu dans le désert, mais cette méthode a cessé quand ils sont entrés dans Canaan.

Les Actes des Apôtres ont un petit nombre de cas de conduite extraordinaire. Un ange a parlé à Philippe et lui a dit de quitter la Samarie, et d'aller sur la route déserte (8:26). Ananias s'est vu dire par le Seigneur dans une vision d'aller à la rencontre de Saul (9:10-16). Pierre a vu une vision dans laquelle Dieu révélait qu'il devait apporter l'évangile aux païens (10:9-16). Paul a eu une vision lui enjoignant d'aller en Macédoine (16:9). Il se réfère également à un moment où le Seigneur lui a donné des directives dans une vision à Jérusalem (22:17-21). Mais ce sont des exceptions plutôt que la règle.

Nous ne pouvons pas totalement écarter la possibilité que Dieu dirige Ses enfants de la même façon aujourd'hui. Mais comme dans les Actes des Apôtres, de tels cas sont rares.

Dans ce livre, nous nous intéressons uniquement aux moyens de conduite normaux.

Dans l'Ancien Testament, s'assurer de la volonté de Dieu semble avoir été une tâche facile. La loi de Moïse était claire et précise sur beaucoup de choses. Les Israélites dans le désert n'avaient qu'à observer et suivre la colonne de nuée pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit. Ils n'avaient pas besoin d'être spirituels pour savoir quand et où se déplacer. Ils n'avaient besoin que d'une bonne vue! Lorsque le grand-prêtre cherchait à trouver la volonté de Dieu, tout ce qu'il avait à faire, c'était de jeter les «Urim et Thummim» en présence du Seigneur et ils indiquaient «Oui» ou «Non». Tout était si simple, car c'était externe et facilement appréhendé par les sens physiques de l'homme.

S'appuyer sur le Saint-Esprit

Par contraste avec tout cela, connaître la volonté de Dieu semble être beaucoup plus difficile pour nous de nos jours. La raison en est que Dieu veut que nous discernions pour nous-mêmes quelle est Sa volonté parfaite (Romains 12:2). Le Saint-Esprit habite maintenant dans un croyant afin d'être son Guide, et Il remplace tous les moyens extérieurs de conduite qui existaient dans l'Ancien Testament. Une conduite extérieure est pour l'immature. La conduite intérieure est pour les matures - et c'est la façon dont Dieu veut diriger tous Ses enfants aujourd'hui.

Lorsque nous cherchons la volonté de Dieu, nous avons besoin de nous assurer de ce que l'Esprit Saint est en train de nous dire dans nos esprits. Il est donc essentiel que nous cherchions à être remplis du Saint-Esprit. La Bible dit: «Ne soyez pas vagues et irréfléchis et insensés, mais comprenant et saisissant fermement ce qu'est la volonté du Seigneur … (donc) soyez (toujours) remplis … de l'Esprit Saint» (Éphésiens 5:17-18). Les paroles de Luc 4:1 sont également importantes - «Alors Jésus, rempli de l'Esprit Saint … fut mené par l'Esprit (Saint).» Tout au long de Sa vie terrestre, le Seigneur Jésus était régi et guidé uniquement par le témoignage 18

intérieur du Saint-Esprit - jamais par la contrainte de l'homme ou les conseils ou même par voie d'appel sympathique.

Cette sensibilité à la voix de l'Esprit a été trouvée parmi les premiers Chrétiens aussi. Dans les Actes des Apôtres, nous voyons Philippe agissant sur les instances intérieures de l'Esprit et rejoignant le char de l'homme d'État éthiopien (Actes 8:29); Pierre obéissant à la voix intérieure de l'Esprit, lui enjoignant d'aller à la maison de Corneille (Actes 10:19-20), et les dirigeants de l'Église d'Antioche reconnaissant le témoignage de l'Esprit Saint dans leurs esprits confirmant l'appel de Saul et Barnabas au service missionnaire à l'étranger (Actes 13:2). Le même Esprit désire guider chacun de nous aujourd'hui, dans chaque décision.

Reconnaître la voix de l'Esprit

L'Esprit Saint nous parle à travers une pression intérieure dans nos esprits plutôt que par une voix audible. Il nous pousse intérieurement, soit à suivre ou à ne pas suivre une certaine ligne de conduite. Normalement, c'est le résultat de beaucoup de temps passé dans la prière, en soupesant les avantages et les inconvénients de la ligne de conduite proposée. Toutefois, le Saint-Esprit peut aussi parfois nous donner une envie soudaine d'aller quelque part ou de faire quelque chose. Mais des impulsions soudaines de faire quelque chose de ridicule peuvent provenir du Diable ou de nous-mêmes. Il nous faut donc être prudents. En tout cas, l'Esprit Saint ne nous conduira jamais contrairement à l'enseignement de la Bible.

Nous pouvons distinguer la voix de l'Esprit Saint par la pression croissante qu'Il produit dans nos esprits et la paix grandissante qu'Il donne à nos entendements, tandis que nous prions sur la chose. «L'esprit réglé sur l'Esprit est vie et paix» (Romains 8:6, NASB). La voix du Diable est souvent en train de nous harceler et est souvent accompagnée de menaces de jugement, si nous n'obéissons pas instantanément. Dieu nous donne toujours suffisamment de temps pour examiner et être sûrs de Sa volonté.

À certaines occasions, l'Esprit peut nous amener à faire quelque chose que notre intelligence ne peut pas comprendre pleinement. Stephen Grellet, un prédicateur américain, fut une fois mené par l'Esprit dans un certain camp de bûcherons qu'il trouva désert. Mais il était si sûr de sa conduite, qu'il entra dans la salle à manger vide et prêcha son sermon. Plusieurs années plus tard, un homme s'approcha de Grellet à Londres. Lui rappelant l'incident, il a dit qu'il avait été le cuisinier à ce camp et avait été le seul homme là-bas ce jour-là. Il s'était caché à l'extérieur d'une fenêtre et écoutait le sermon de Grellet. Il avait été converti et avait continué à travailler pour le Seigneur. Une telle conduite est toutefois extrêmement rare.

Il n'est souvent pas facile pour nous de faire la distinction entre la voix de notre propre coeur et la voix de l'Esprit, car nos coeurs sont tellement trompeurs. Par exemple, lorsque nous envisageons un potentiel partenaire de vie, nous pouvons facilement méprendre la pression émotionnelle et le «sentiment grandissant de paix et de joie à chaque contemplation de l'étape proposée», pour le témoignage de l'Esprit Saint. Les chances de se tromper sont, cependant, considérablement diminuées, si nous examinons nos motivations et nous assurons que nous désirons la gloire de Dieu seule, et sommes prêts à accepter quoi qu'Il veuille pour nous. C'est généralement dans le cas où une telle renonciation est absente ou dans le cas où les motifs sont égoïstes que nous nous égarons.

La volonté de Dieu peut parfois être exactement ce que nous aimons nous-mêmes, mais elle peut aussi être ce que nous n'aimons pas instinctivement. Nous ne devrions pas penser que la volonté de Dieu est toujours la ligne de conduite la plus difficile qui soit devant nous. Ça ne doit pas non plus être forcément la ligne de 19

conduite la plus facile. Lorsque nous sommes dans une situation difficile ou une tâche difficile, nous pourrions être tentés de fuir le lieu. Cela peut facilement être confondu avec la direction de l'Esprit. En de telles occasions, si nous sommes dans le doute, il vaut mieux rester où nous sommes et faire confiance à Dieu pour nous donner la grâce de manifester la victoire de Christ dans notre situation.

Une étape pratique, lorsque vous avez à décider d'une démarche à suivre, pourrait être d'établir un «bilan». Tracez une ligne sur une feuille de papier et écrivez-y toutes les raisons pour faire une chose en particulier d'un côté, et toutes les raisons contre de l'autre. Priez sur ces raisons quotidiennement et révisez la liste si nécessaire. Soyez sincèrement disposés à accepter l'une ou l'autre ligne de conduite. Comme vous continuez de prier, l'Esprit Saint vous donnera un témoignage dans votre esprit quant à ce que vous devez faire. Si vous éprouvez une paix grandissante dans votre esprit au sujet d'une ligne de conduite particulière, ce sera généralement une indication claire de ce que Dieu veut que vous fassiez. La Bible dit: «Que la paix (qui vient) de Christ (par l'Esprit Saint), règne (agisse comme arbitre continuellement) dans vos coeurs - décidant et réglant de façon définitive toutes les questions qui surgissent dans vos esprits» (Colossiens 3:15, amplifié). Comme dans un match de football, où tout le jeu s'arrête lorsque l'arbitre siffle (pour indiquer une faute), ainsi nous devrions nous examiner lorsque nous perdons notre paix. Nous devrions avancer uniquement lorsque nous avons la paix parfaite dans nos esprits.

Réaliser l'importance de l'Esprit

Il est essentiel que nous reconnaissions l'importance du témoignage intérieur du Saint-Esprit, dont nous avons parlé dans ce chapitre, car c'est le principal moyen par lequel Dieu guide Ses enfants aujourd'hui. Nous devons toujours obéir aux sollicitations intérieures ainsi qu'aux contrôles intérieurs de l'Esprit. Ce n'est pas suffisant pour un croyant de se laisser guider par le principe du bien et du mal. C'est le niveau de l'Ancienne Alliance. Nous sommes appelés, sous la Nouvelle Alliance de Dieu, à vivre à un niveau supérieur - partageant la vie même de Dieu et étant régis par cette vie. Ces deux niveaux de vie sont symbolisés par les deux arbres dans le jardin d'Eden - l'arbre de la connaissance du bien et du mal et l'arbre de vie. Il est bon d'avoir un code moral qui nous dit ce qui est bon et ce qui est mal, et de vivre selon cette norme. Mais c'est revenir à la vie «sous la loi». La norme Chrétienne est supérieure (Matthieu 5:17-48).

Watchman Nee, dans son livret «Deux Principes de Comportement»/«Two Principles of Conduct», dit: «C'est une chose des plus étonnante, que l'objectif de tant de Chrétiens ne soit que la conformité à une norme extérieure, bien que ce que Dieu nous ait donné par la nouvelle naissance ne soit pas un grand nombre de nouveaux règles et règlements auxquels nous sommes tenus de nous conformer. Il ne nous a pas amené à un nouveau Sinaï et donné une nouvelle série de commandements avec leurs «Vous ferez» et «Vous ne ferez pas»....En tant que Chrétien, maintenant vous possédez la vie de Christ, et ce sont les réactions de Sa vie que vous devez considérer. Si, quand vous contemplez une manoeuvre, il y a une montée de vie en vous de faire cette manoeuvre, s'il y a une réponse positive de la vie intérieure; s'il y a «l'onction» dedans (1 Jean 2:20,27); alors vous pouvez poursuivre la démarche proposée en toute confiance. La vie intérieure l'a indiqué. Mais si, quand vous contemplez une certaine manoeuvre, la vie intérieure commence à languir, alors vous savez peut-être que la manoeuvre que vous envisagiez devrait être évitée, aussi louable qu'elle puisse paraître être.

«Rendez vous bien compte que le comportement de beaucoup de non-Chrétiens est régi par le principe du bien et du mal. En quoi le Chrétien diffère-t-il du non-Chrétien, si le même principe régit les deux? La Parole de Dieu nous montre 20

clairement que le Chrétien est contrôlé par la vie de Christ, non par un code d'éthique externe. Il y a quelque chose de vital à l'intérieur du Chrétien qui répond à ce qui est de Dieu et réagit contre ce qui n'est pas de Lui; nous devons donc bien tenir compte de nos réactions intérieures … Nous n'osons pas être régis par des externalités, ni par le raisonnement, le notre ou celui d'autres personnes. D'autres peuvent approuver une certaine chose, et quand nous pesons le pour et le contre, nous pouvons aussi penser qu'elle est juste, mais que dit la vie intérieure à ce sujet?

«Une fois que vous vous rendez compte que le facteur déterminant dans tout le comportement Chrétien, c'est la vie, alors vous savez que vous ne devez pas seulement éviter tout ce qui est mal, mais aussi tout ce qui est juste bien à l'extérieur. Seul ce qui provient de la vie Chrétienne est du comportement Chrétien, donc nous ne pouvons pas consentir à une quelconque action qui ne vient pas de la vie … Beaucoup de choses sont justes selon les normes humaines, mais la norme Divine les prononce mauvaises, parce qu'elles n'ont pas la vie Divine… Le chemin de Dieu pour nous n'est pas connu par des indices extérieurs, mais par des recommandations internes. C'est la paix et la joie dans l'Esprit qui indiquent le chemin du Chrétien. C'est un fait que le Seigneur Jésus-Christ habite dans le croyant, et Il est toujours en train de s'exprimer en nous; nous devons donc devenir sensibles à Sa vie et apprendre à discerner ce que cette vie est en train de dire.»

Que Dieu nous aide à apprendre cette leçon.

Résumé

  1. Dieu nous guide rarement de façon spectaculaire. En cette ère du Nouveau Testament, Dieu nous guide à travers l'Esprit Saint. Donc, nous devons chercher à être remplis de l'Esprit Saint.
  2. L'Esprit Saint nous parle à travers une pression interne dans nos esprits. Cette pression augmente alors que nous nous attendons à Dieu dans la prière, et sera accompagnée par une paix intérieure grandissante.
  3. Pour distinguer la voix de l'Esprit des autres voix, nous devrions examiner nos motivations et veiller à ce qu'elles soient pures.
  4. Un «bilan», pour évaluer les avantages et les inconvénients d'une ligne de conduite proposée, peut être utile pour nous permettre de trouver la volonté de Dieu.
  5. Nous devons accorder une grande valeur au témoignage intérieur du Saint-Esprit, car c'est le principal moyen de conduite de Dieu de nos jours. Dieu attend de nous d'être régis par celui-ci dans notre vie quotidienne, et non pas seulement par un code moral.

Chapitre 4
Conduite par des moyens externes

Le Saint-Esprit parle aussi à nos esprits par les moyens externes suivants, quand nous cherchons Sa conduite:

  1. L'enseignement de la Bible.
  2. Le témoignage des circonstances.
  3. L'avis d'autres croyants.

Si nous nous sommes précisément assurés de la volonté de Dieu, le témoignage de l'Esprit Saint à travers ces moyens extérieurs correspondra à Son témoignage intérieur dans nos esprits.

L'enseignement de la Bible

La Bible a été donnée afin que nous soyons instruits dans la doctrine correcte et conduits dans le chemin de la justice (2 Timothée 3:16-17). Pour un certain nombre de questions, la volonté de Dieu y est déjà clairement révélée.

Par exemple, si vous envisagez le mariage avec un non-croyant (même un Chrétien de confession et une personne qui va régulièrement à l'église), la Parole de Dieu est explicite: «Ne vous mettez pas sous un joug (un symbole du mariage) mal assorti avec les incrédules - ne faites pas d'alliances incompatibles avec eux» (2 Corinthiens 6:14).

De même, si nous voyons un frère dans le besoin, la Bible enseigne clairement que nous devons l'aider (Jacques 2:15-16; 1 Jean 3:17). Ou si vous avez un différend avec un frère en Christ et que vous voulez savoir s'il faut aller devant les tribunaux ou non, la Bible dit avec insistance, «Non» (1 Corinthiens 6:1-8). La Bible enseigne aussi que le mensonge et le vol sont toujours mauvais (Éphésiens 4:25,28). S'il y a eu une certaine séparation entre vous et un autre croyant, parce que vous l'avez blessé de quelque manière, encore une fois la Bible ne laisse aucune place au doute quant à ce que vous devriez faire. Vous devez aller vous réconcilier, en prenant l'initiative de vous-même (Matthieu 5:23, 24).

Si nous avons signé un contrat ou un engagement avec une entreprise ou institution quelconque, ce n'est pas nécessaire de rechercher la volonté de Dieu quant à savoir si nous pouvons rompre le contrat ou «prendre la fuite» de l'engagement, si un poste vacant plus attrayant s'offre ailleurs. La Bible nous dit que la personne qui habite avec Dieu «tient une promesse, même si elle la ruine» (Psaumes 15:4, TLB) et aussi que Dieu «prend plaisir à ceux qui tiennent leurs promesses et a en horreur ceux qui ne le font pas» (Proverbes 12:22, TLB). C'est une honte et un déshonneur quand un croyant ne tient pas sa parole.

De même, la Bible enseigne aussi que nous ne devrions pas rester dans la dette envers qui que soit (Romains 13:8).

Outre des commandes spécifiques, la Parole de Dieu établit aussi des principes directeurs. Par exemple, lorsqu'il envisage le mariage, un jeune homme peut se demander, s'il doit demander la dot comme le font les autres dans sa société. La Parole de Dieu nous avertit clairement de nous méfier de la convoitise et de l'amour de l'argent. L'enseignement général de l'Écriture est aussi que nous devrions apprendre à donner plutôt qu'à recevoir - et encore moins demander (cf. Actes 20:33-35). Il est donc évident que Dieu ne peut jamais approuver quelqu'un qui demande (ou même espère) une dot. 22

Qu'en est-il de l'acquisition de richesses par les jeux de hasard? Proverbes 28:22 (TLB) dit: «Essayer de devenir riche rapidement est mauvais et conduit à la pauvreté» (cf. Proverbes 13:11; 28:20 et 1 Timothée 6:9-11). De ces passages, il est clair que Dieu n'approuve pas qu'un croyant participe à toute forme de loterie ou de paris ou de jeux de hasard.

La Parole de Dieu est en effet «une lampe de poche pour éclairer le chemin devant (nous) et (nous) garder de trébucher» (Psaumes 119:105, TLB).

En de rares occasions, Dieu peut nous confirmer Sa conduite à travers un passage spécifique dans notre lecture quotidienne de la Bible. Mais la prudence s'impose, car nous sommes souvent enclins à lire dans un passage ce qui, au fond, n'y est pas. Habituellement de tels passages sont portés à notre attention sans que nous soyons à leur recherche. C'est imprudent de chercher des versets suggestifs dans notre lecture quotidienne de la Bible, car ce n'est pas le but du Temps Calme, et nous pouvons facilement nous laisser égarer ainsi.

Un jeune croyant peut-être désireux d'aller aux USA, quand Dieu veut qu'Il reste en Inde. Les attractions matérielles de l'Occident peuvent, cependant, avoir une emprise tellement forte sur lui que, quand il trouve un verset comme: «Ils voleront ... vers l'Ouest» (Ésaïe 11:14), il conclura immédiatement que Dieu est en train de l'encourager à partir. Nos coeurs sont trompeurs et le Diable est un ennemi subtil. Nous devons être sur nos gardes contre les deux.

Dieu peut, dans Sa sagesse surnaturelle, nous conduire à travers un verset sorti de son contexte, mais c'est l'exception plutôt que la règle. Et quand Dieu emploie une telle méthode, ce ne sera généralement que pour confirmer la conduite que nous recevons par les voies normales. Nous ne devrions jamais faire de tels versets la seule base de la conduite dans les affaires importantes.

Le témoignage des circonstances

Dieu est le Dieu de la Providence. Il peut contrôler nos circonstances et, ainsi, indiquer Sa volonté. Il permet à certaines choses de nous arriver, que ce soit pour confirmer la conduite que nous avons reçue à travers le témoignage de l'Esprit, ou pour nous empêcher de faire un mauvais pas. Comme George Muller a dit:

«Les arrêts d'un homme bon, ainsi que ses pas sont ordonnés par l'Éternel» (cf. Psaumes 37:23).

Il faut cependant garder à l'esprit que Satan peut arranger les circonstances dans une certaine mesure, pour nous égarer. Beaucoup ont été trompés dans le choix d'un partenaire de vie, en étant guidés par des circonstances ordonnées par le Diable pour les piéger! Le moyen d'échapper à la tromperie est de remplir les conditions pour la conduite, mentionnées dans le Chapitre Deux.

Nous devons nous soumettre et accepter les circonstances ordonnées par Dieu, tandis que celles qui sont organisées par Satan doivent être combattues. Si nous ne sommes pas sûrs, nous pouvons prier quelque chose comme ceci:

«Seigneur, je ne sais pas si cette situation est de Ta commande ou de Satan. Mais je veux justement Ta volonté parfaite à tout prix. Sauve-moi d'être trompé et donc manquer ce que Tu as de meilleur. Si c'est de Toi, je l'accepte avec joie. Si c'est de Satan, je lui résiste et le lie en Ton Nom.»
Le Seigneur préservera notre chemin et fera que toutes choses travaillent ensemble pour notre bien si nous sommes sincères devant Lui et vivons selon Ses commandements (Proverbes 2:8; Romains 8:28). Satan a empêché Paul d'aller à Thessalonique, mais au lieu de cela, Timothée y est allé et les desseins de Dieu ont tout de même été accomplis (1 Thessaloniciens 2:18; 3:1-2). 23

Nous constatons un certain nombre de cas de la conduite par les circonstances dans les Actes des Apôtres. Dieu a utilisé la persécution pour disperser l'église de Jérusalem pour la propagation de l'évangile (Actes 8:1). Paul et Barnabas se déplaçaient d'un endroit à l'autre chaque fois que la persécution augmentait à un point tel qu'il ne servait à rien de rester (Actes 13:50-51; 14:5-6,19-20). Cela était conforme au précepte et à l'exemple mêmes du Seigneur (Matthieu 10:23; Jean 7:1). Dieu a utilisé une famine pour amener Saul et Barnabas à Jérusalem (Actes 11:28-30), où ils ont appris le pouvoir de la prière importune (Actes 12:5). En revenant à Antioche, ils communiquèrent cet esprit de prière à leurs collègues de travail, et cela a finalement abouti à l'extension du travail à des régions éloignées (Actes 12:25-13:3).

Des circonstances défavorables à Philippes ont été utilisées par Dieu pour conduire Paul et Silas à prêcher l'Évangile à un geôlier nécessiteux (Actes 16:19-34). Les huit derniers chapitres des Actes révèlent comment Dieu a utilisé les circonstances pour mener Paul à prêcher l'Évangile à un certain nombre de gens qu'il n'aurait normalement pas rencontrés (cf. Philippiens 1:12).

Certains des plus grands missionnaires du monde ont été guidés sur leurs terrains par les circonstances. David Livingstone s'est senti initialement conduit à aller en Chine et a suivi une formation médicale en préparation pour le service dans ce pays. Quand il fut prêt à partir, la Chine était «fermée» en raison de la guerre de l'opium. La «London Missionary Society» (Société missionnaire de Londres) suggéra les West Indies (Indes occidentales). Il refusa sur la base qu'il y avait déjà beaucoup de médecins là-bas. Finalement, à travers un contact avec le missionnaire pionnier Robert Moffat, Livingstone est partit pour l'Afrique.

Adoniram Judson se sentait interpellé pour servir comme missionnaire en Inde et en conséquence prit la mer depuis l'Amérique. À l'arrivée, en Inde, il n'a pas été autorisé à rester par les autorités. Pendant qu'il était à Madras, on lui a dit de quitter le pays avant une certaine date. Il était donc contraint de monter à bord du seul bateau quittant Madras avant cette date. Le bateau faisait route vers la Birmanie et Judson y a passé le reste de sa vie.

Le travail que ces deux hommes de Dieu ont accompli dans ces pays prouve clairement, que c'était Dieu qui avait ordonné les circonstances qui les y ont conduits.

Il se peut que Dieu nous empêche de prendre des chemins qu'Il n'a pas choisis pour nous, en nous plaçant sur un lit de malade ou en nous faisant manquer un train, un rendez-vous ou une entrevue. Des déceptions peuvent être Ses rendez-vous pour nous, si nous vivons sous Sa Seigneurie. Lorsque nous n'obtenons pas quelque chose que nous avons grandement désirée, et pour laquelle nous avons considérablement prié, nous pouvons être sûrs que Dieu a quelque chose de mieux en magasin pour nous.

Manquer un train et l'arrivée tardive d'un bateau m'ont amené, une fois, à parler à une âme dans le besoin qui a ouvert son coeur au Seigneur, le soir même. Le transfert à un bateau que je n'aimais pas, fut une fois le moyen de Dieu pour me conduire à un jeune marin qui a donné sa vie au Seigneur et fut baptisé. Dieu ne se trompe pas. Il est le Dieu de la Providence. Nous pouvons Lui faire confiance pour ordonner nos circonstances pour Sa gloire et pour notre bien.

Nous pouvons parfois demander à Dieu de révéler Sa volonté en modifiant les circonstances, quand nous rencontrons un obstacle sur notre chemin. Quand le Seigneur m'a appelé à démissionner de mon brevet d'officier dans la marine indienne en mai 1964, et que j'ai demandé ma démission, ma demande a été 24

rapidement rejetée par le Siège de la marine indienne. Les circonstances étaient donc contraire à ce que je ressentais être le témoignage de l'Esprit Saint en moi. J'ai prié pour que le Seigneur modifie les circonstances et me libère de la Marine, et qu'Il en fasse une confirmation de Son appel. J'ai demandé trois fois la permission de démissionner de mon mandat. Finalement, après deux ans j'ai été libéré. Il était donc évident pour moi que l'obstacle initial avait été conçu par Satan. Pourtant, Dieu l'a fait tomber, pour renforcer ma foi dans Son autorité totale sur les gouvernements et les puissances de la terre et pour m'apprendre plus de Ses voies.

En effet, Il est Celui qui a la clé pour chaque porte. Quand Il ouvre une porte, personne ne peut la fermer, et quand Il ferme une porte, personne ne peut l'ouvrir (Apocalypse 3:7). Même le coeur d'un roi peut être tourné par notre Dieu dans n'importe quelle direction qu'Il choisit (Proverbes 21:1, cf. Esdras 6:22).

Il se peut aussi que Dieu nous conduise contrairement aux circonstances. Lorsque la première vague de persécution a fait fureur à Jérusalem, les apôtres n'ont pas fuit, mais ont prié pour la hardiesse. Dieu les a rempli de Son Esprit et a fait trembler Jérusalem à la manifestation de Sa puissance, car Son temps n'était pas encore venu pour que les disciples soient dispersés (Actes 4:29-33; 5,11-14).

Lorsque Philippe a quitté la Samarie pour la route déserte, c'était contraire aux circonstances qui l'appelaient à rester à Samarie où il était grandement utilisé (Actes 8:26).

Les circonstances ne sont donc pas toujours une indication de la volonté de Dieu. Elles doivent être considérées seulement en combinaison avec, et dans la soumission au témoignage intérieur du Saint-Esprit dans nos esprits, et Son témoignage à travers la Bible. Dieu n'attend pas de Ses enfants qu'ils soient des pions déplacés par les circonstances. Il est le Seigneur des circonstances et Il veut que Ses enfants partagent Sa maîtrise sur elles.

Est-il bon de demander à Dieu d'indiquer Sa volonté par un signe? L'Ancien Testament rapporte certains cas d'hommes demandant à Dieu un signe pour indiquer Sa volonté. Le serviteur d'Abraham demanda un signe et trouva ainsi l'épouse que Dieu avait choisi pour Isaac (Genèse 24:10-27). Gédéon demanda à Dieu de confirmer Sa volonté par un signe. La nuit suivante, il demanda à Dieu d'inverser le signe. Dieu répondit en ces deux occasions et confirma Sa volonté (Juges 6:36-40). Les marins sur le navire transportant Jonas tirèrent au sort pour savoir qui était la cause de la tempête. Dieu répondit (Jonas 1:7). Le tirage au sort fut aussi utilisé à d'autres reprises (Josué 7:14; 1 Samuel 10:20; 14:41-44, cf. Proverbes 16:33). Dans le Nouveau Testament, il n'y a qu'une seule instance d'hommes demandant à Dieu un signe pour indiquer Sa volonté, mais c'était avant le jour de la Pentecôte (Actes 1:23-26). Notez qu'après l'avènement de l'Esprit Saint, il n'y a pas un seul cas enregistré dans le Nouveau Testament, de croyants cherchant à trouver la volonté de Dieu par un signe. Cela semble indiquer que ce n'est plus la méthode normale de conduite de Dieu. Elle était utilisée à l'époque de l'Ancien Testament, quand le Saint-Esprit n'habitait pas l'homme.

Dieu peut toutefois confirmer Sa volonté ou encourager nos esprits faibles par un signe occasionnel. Lorsque d'autres méthodes de conduite sont apparemment peu concluantes, alors seulement pouvons nous oser demander un signe à Dieu. Mais nous devons prier, même sur le type de signe à demander. Nous ne devrions pas utiliser des signes comme un moyen d'obtenir notre propre voie. Par exemple, nous ne devrions pas demander à Dieu un miracle comme un signe, alors que notre véritable intention est d'obtenir une excuse pour ne pas prendre seul le chemin dont nous savons qu'Il veut que nous le prenions. En même temps, nous ne devrions pas demander à Dieu quelque chose de si commun que ce n'est pas 25

vraiment un signe du tout, mais juste une excuse pour prendre notre propre chemin choisi par nous-mêmes.

Nous devrions aussi nous méfier de la procédure adoptée par certains Chrétiens qui demandent à Dieu un verset comme un signe, puis ferment les yeux, ouvrent leurs Bibles et posent leur doigt sur la page qui tombe ouverte. Cette méthode peut nous égarer et en tout cas est insensée. La Bible n'est pas un livre de magie! Ne la traitez pas comme si elle en était un. Dieu peut utiliser cette méthode par moments pour nous encourager. Mais nous ne devons jamais en faire la seule méthode de conduite dans des affaires importantes.

Faire d'un signe le principal, ou le seul moyen de conduite est totalement non-Biblique. Nous devrions nous rappeler aussi, que la recherche permanente de signes est une marque d'immaturité spirituelle.

L'avis d'autres croyants

Le Nouveau Testament met un grand accent sur la nécessité que les croyants fonctionnent ensemble comme les membres d'un corps. Aucun membre ne peut fonctionner de façon indépendante. Chacun est dépendant des autres pour l'existence et la survie. Il est donc tout à fait raisonnable de s'attendre à ce que, même en matière de conduite, Dieu placerait une grande importance sur la communion des croyants. Il a prévu cela comme une mesure de sauvegarde contre le fait que nous manquions Sa volonté parfaite.

Par nous-mêmes, il se peut que nous ne soyons pas en mesure de voir tous les avantages et les inconvénients de faire un certain pas. L'avis d'autres hommes de Dieu sera précieux pour nous aider à examiner la décision que nous prenons sous des angles différents. Cela est particulièrement nécessaire face à une décision importante. Si, dans l'autosuffisance orgueilleuse, nous ignorons ce moyen de conduite donné par Dieu, nous ne ferons que souffrir une perte.

La Bible dit: «Il y a de la sécurité dans un grand nombre de conseillers ...Ne va pas de l'avant avec tes projets sans le conseil des autres ...Les conseils d'un homme sage rafraîchissent comme l'eau d'une source de montagne. Ceux qui les acceptent deviennent conscients des pièges au-devant … Un fou croit qu'il n'a pas besoin de conseils, mais un homme sage écoute les autres … L'homme bon demande conseil à des amis; le méchant se précipite en avant et tombe» (Proverbes 24:6; 20:18; 13:14; 12:15,26, TLB).

Cependant, il y a deux extrêmes à éviter. L'un est d'être totalement indépendant de l'avis d'hommes pieux. L'autre est d'être si totalement dépendant de leurs conseils au point de les accepter sans question comme la volonté parfaite de Dieu. Si nous nous accrochons à l'un ou l'autre de ces extrêmes, soit nous nous égarerons, soit nous resterons rabougris spirituellement toute notre vie. Tout comme Dieu veut que nous prenions conseil auprès de nos frères en Christ, Il n'attend pas de nous d'être servilement soumis à leur avis - même si ce sont des hommes saints.

La Bible présente la vérité dans un équilibre parfait. L'homme, malheureusement, a tendance à balancer vers un extrême. C'est ainsi que de nombreuses hérésies sont nées dans le Christianisme.

Dans l'Ancien Testament, cette conception équilibrée est clairement présentée dans les chapitres 12 et 13 de 1 Rois. Dans le chapitre 12, le jeune roi Roboam aurait dû suivre les conseils des anciens hommes pieux au lieu d'écouter les jeunes hommes comme lui. Parce qu'il ne l'a pas fait, il a précipité la division de son royaume. Dans le chapitre 13, le jeune prophète n'aurait pas dû écouter les conseils de l'ancien

prophète («Ce n'est pas l'âge seul qui rend les hommes sages» - Job 32:9, TLB). Parce qu'il l'a fait, il a perdu sa vie.

Dans le Nouveau Testament, nous voyons cet équilibre dans la vie de l'apôtre Paul. Dans Actes 13:1-3, nous apercevons Dieu appelant Paul pour le service missionnaire à l'étranger. Mais Dieu révéla aussi Sa volonté pour Paul à ses compagnons de travail au même moment. Ce que Dieu a dit à Paul en privé, lui a ainsi été confirmé par les autres. D'autre part, dans Actes 21:1-15, nous apercevons Paul rejetant l'avis de chacun de ses frères en Christ (et même les prophéties de certains d'entre eux) et allant dans le sens qu'il sentait être la volonté de Dieu pour lui. Plus tard, Dieu a confirmé à Paul que son départ pour Jérusalem était juste. (Actes 23:11).

Une autre fois encore, au début de la vie Chrétienne de Paul, il est allé en Arabie, après avoir constaté la volonté de Dieu entièrement de lui-même, sans consulter personne du tout (Galates 1:5-17).

Ces exemples de la Parole de Dieu suggèrent qu'il y a des occasions où nous devrions être attentifs aux conseils d'hommes pieux, quelques occasions où nous pourrions avoir à aller à l'encontre des conseils de ces mêmes hommes, et encore d'autres occasions où nous n'avons pas à consulter qui que ce soit du tout. En tout cas, que nous acceptions ou rejetions ou ne demandions pas l'avis des autres, la décision finale doit toujours être la nôtre, car nous sommes personnellement responsables devant Dieu pour nos décisions. Les conseils d'un homme de Dieu peuvent être inestimables, mais ne sont jamais infaillibles.

Michael Harper, dans son livre, «Prophétie - Un Don pour le Corps de Christ»/«Prophecy - A Gift for the Body of Christ», écrit:

«Les prophéties qui disent aux autres ce qu'ils doivent faire, doivent être considérées avec beaucoup de suspicion. «La conduite» n'est jamais indiquée comme l'une des utilisations de la prophétie. On a dit à Paul ce qui lui arriverait s'il se rendait à Jérusalem, mais on ne lui a pas dit soit d'y aller ou de s'abstenir d'y aller. Ses amis peuvent l'avoir conseillé à ce sujet, mais la conduite ne venait pas de la prophétie. Agabus a prédit une famine, mais sa prophétie ne donnait aucune instruction quant à ce qui devrait être fait à ce sujet. Dans l'ensemble, dans le Nouveau Testament, la conduite est donnée directement à l'individu, pas par une autre personne, comme c'était l'usage dans l'Ancien Testament. Par exemple, bien que Corneille ait été informé par un ange d'envoyer chercher Pierre (Actes 10:5), il a été dit à Pierre lui-même d'aller avec eux à travers un intermédiaire indépendant (Actes 10:20)».

Dans son livret, «Conduite»/«Guidance», James McConkey écrit:

«La chair et le sang ne pouvaient pas révéler le Christ à Simon Pierre (Matthieu 16:17). Cela ne peut pas non plus nous révéler les choses de Christ. Ça ne fait rien non plus, si c'est notre propre chair et sang ou celui de quelqu'un d'autre. Car la chair et le sang de l'autre homme est atteint des mêmes infirmités et sujet aux mêmes erreurs que les nôtres. De plus, l'homme qui s'appuie sur ses amis pour sa conduite constate bientôt que la variété des conseils qu'ils offrent ne fait qu'augmenter le nombre de ses perplexités. Puis aussi, c'est un principe Divin que Dieu ne révèle pas à un autre homme Ses plans pour votre vie. La réprimande de Christ à Pierre pour avoir voulu connaître Sa volonté pour Jean en est la preuve la plus claire possible (Jean 21:22). Vous pouvez aider le petit enfant à marcher dans ses débuts de l'art. Mais s'il doit apprendre à marcher seul un jour, il arrive un moment où il doit lâcher votre main entièrement et faire cesser toute dépendance à vous. Le croyant qui voudrait apprendre à marcher avec Dieu doit apprendre la même leçon. Et comme un bébé l'apprend au prix de certaines chutes, de même le Chrétien doit l'apprendre au prix de quelques erreurs. Il vaudrait mieux que ce soit appris de cette façon plutôt que ce ne soit pas appris du tout. Le prix de quelques erreurs grossières n'est

pas trop élevé pour un tel trésor qu'une marche seule avec Dieu dans le lieu de Sa propre direction Divine. Dieu n'a-t-Il alors aucune place pour vos amis Chrétiens dans cette affaire de conduite? Il en a sûrement une. Obtenez toute l'aide; toute la lumière sur la Parole de Dieu; toute l'expérience des autres que vous pouvez obtenir. C'est-à-dire, vous pouvez obtenir les faits des autres. Mais vous devez prendre vos décisions vous-même. Car, lorsque nous arrivons à l'endroit de la décision nous ne pouvons pas échapper à l'attente personnelle, patiente de Dieu seul, par laquelle nous apprenons les leçons les plus précieuses de Sa conduite.»

Néanmoins, chaque fois que nous devons aller contre les conseils de croyants matures, vérifions notre propre conduite à plusieurs reprises pour nous assurer que c'est bien Dieu qui nous conduit. Il faut surtout se le rappeler au moment de prendre des décisions importantes.

La voix du Seigneur

Sur le mont de la transfiguration, Pierre a été réprimandé par Dieu pour avoir tenté de placer le Seigneur Jésus sur le même plan que Moïse et Élie. Ces hommes étaient bien des porte-paroles de Dieu dans l'Ancien Testament, mais une nouvelle ère se levait et Pierre devait le reconnaître. Dans cette nouvelle ère, il devait y avoir un seul porte-parole - «Celui-ci est mon Fils, le Bien-aimé, écoutez Le et obéissez Lui constamment» (Marc 9:7). Et ainsi, quand les disciples levèrent les yeux de nouveau, «ils ne virent soudain plus personne avec eux, à l'exception de Jésus seul.» C'est la voix du Seigneur que nous devons entendre en fin de compte, quels que soient les moyens externes que Dieu peut utiliser pour nous parler.

Dans «Que Devrait Faire Cet Homme?»«What Shall This Man Do?», Watchman Nee dit,

«le Christianisme implique toujours une connaissance personnelle de Dieu à travers Son Esprit, et non pas seulement la connaissance de Sa volonté par l'intermédiaire d'un homme ou d'un livre …
Ainsi, dans la pratique aujourd'hui, nous avons les Écritures rédigées, représentées par Moïse, et nous avons le messager vivant humain, représenté par Élie qui n'a jamais goûté la mort. Ces deux dons donnés par Dieu à chaque croyant sont parmi les facteurs les plus précieux qui contribuent à notre vie Chrétienne: le Livre de Dieu dans notre main pour nous instruire, et l'ami qui vit près du Seigneur et qui peut souvent nous faire connaître ce que le Seigneur lui a montré. Le livre a toujours raison, le conseil d'un ami est aussi souvent juste. Nous avons besoin du Livre de Dieu et nous avons besoin des prophètes de Dieu. Il ne voudrait pas que nous écartions l'un ou l'autre. Mais la leçon de cet incident sur le mont de la Transfiguration est certainement qu'aucun de ceux-ci ne peut prendre la place de la voix vivante de Dieu dans nos coeurs.

«Nous n'osons pas mépriser les messagers de Dieu. Nous avons besoin encore et encore du défi saisissant d'une véritable parole prophétique parlée ou le calme d'un enseignement spirituel mature. Mais nous ne nous engageons pas totalement et exclusivement envers la révélation qui vient à travers les saints hommes de Dieu, aussi saine qu'elle soit. Nous avons le devoir d'écouter la voix du Seigneur et de Le suivre.

«Encore moins nous avisons-nous de mépriser la Parole écrite de Dieu. Les Écritures de vérité inspirées sont vitales à notre vie et à notre progrès, et nous n'oserions pas - nous n'osons pas - être sans elles. Néanmoins, il y a ceux d'entre nous qui peuvent être en danger de regarder à la lettre de la Parole, plus encore qu'à Jésus-Christ Lui-même comme notre autorité finale. Ce que la Bible dit, nous nous fixons de le mener à bien, religieusement et en détail, et il se peut que Dieu nous honore pour ça. Cependant si, ce faisant, nous allons plus loin et exaltons la Bible à une position où notre utilisation de celle-ci défie jusqu'à la Seigneurie même de

Christ Lui-même, nous courons le risque de rester tragiquement en perte de contact avec Lui ...

«(Le Christianisme) exige une intelligence personnelle, de première main de la volonté de Dieu, qui embrasse ces autres aides données par Dieu, mais qui ne se termine pas avec elles.»

Le secret de la conduite réside dans le fait d'entendre la voix du Seigneur.

Résumé

  1. L'Esprit Saint nous guide à travers l'enseignement de la Bible, lorsque nous cherchons Sa conduite.
    1. Dans de nombreux domaines la Bible a déjà révélé ce qu'est la volonté de Dieu.
    2. Dieu peut confirmer Sa conduite à travers un passage dans notre lecture quotidienne de la Bible. Mais nous ne devrions jamais en faire la seule base de la conduite dans une affaire.

  2. L'Esprit Saint nous parle souvent à travers le témoignage des circonstances.
  3. (

    1. Dieu peut utiliser des circonstances, soit pour confirmer la conduite que nous avons reçue, ou pour empêcher que nous fassions un faux pas.
    2. Mais Satan aussi peut ordonner nos circonstances dans une certaine mesure. Ainsi, elles ne sont pas toujours une indication de la volonté de Dieu.
    3. Dieu peut nous conduire, parfois, contrairement aux circonstances. Nous pouvons aussi demander à Dieu de révéler Sa volonté par une modification des circonstances.
    4. Dieu peut occasionnellement nous confirmer Sa conduite par le biais d'un signe. Cependant, la recherche de signes est toujours une marque d'immaturité spirituelle.

  4. L'Esprit Saint peut nous parler à travers les conseils d'autres croyants.
    1. Dieu a prévu cela comme une mesure de sauvegarde contre le fait que nous manquions Sa volonté.
    2. Les conseils d'hommes pieux nous permettront de voir d'autres aspects d'une chose particulière dont nous pouvons avoir omis de tenir compte.
    3. Il y a des occasions où nous devrions prêter attention aux conseils d'hommes pieux, et des occasions où nous pourrions avoir à aller à l'encontre de leurs conseils.

Chapitre 5
Vocation professionnelle

Un des premiers problèmes majeurs de conduite habituellement rencontré par les jeunes gens est de savoir quelle vocation Dieu veut-Il qu'ils prennent et où ils devraient travailler.

La volonté parfaite de Dieu dans la vocation doit être recherchée non seulement par ceux qui envisagent le service Chrétien à temps plein, mais aussi par tous les croyants. Comme mentionné dans le Chapitre Un, Dieu a prévu une vocation pour chacun de Ses enfants. Il est donc essentiel que nous cherchions à savoir ce que c'est. Si l'appel de Dieu pour vous est d'être un enseignant dans une école, vous seriez désobéissants si vous deveniez un pasteur. Ne soyez pas un évangéliste, si Dieu veut que vous soyez un médecin. De même, ne prenez pas une vocation séculière, si Dieu vous veut dans le service exclusivement Chrétien.

La vocation du choix de Dieu

Néanmoins, chaque croyant devrait être un témoin à temps plein du Seigneur Jésus-Christ - même s'il n'est pas dans le service Chrétien à temps plein. Un médecin Chrétien, quand on lui a demandé sa profession, a répondu:

«Mon métier est d'être un témoin pour le Seigneur Jésus-Christ et d'amener des âmes à Lui. Je travaille en tant que médecin afin de payer les frais.»
En effet, il avait la bonne perspective.

Lorsque la vocation est considérée de ce point de vue-là, nous n'avons pas à craindre la possibilité de rater la volonté de Dieu. C'est lorsque l'avancement personnel et le prestige influencent notre choix que nous nous égarons.

Comment un jeune croyant devrait-il aborder la question de trouver la volonté de Dieu dans ce domaine? Lorsque l'option de choisir une carrière est toujours ouverte devant lui, il devrait considérer son aptitude intellectuelle et chercher à étudier la profession la plus convenable pour lui. Il ne devrait toutefois choisir une vocation qu'après beaucoup de prière. En l'absence d'un frein quelconque dans son esprit après la prière, il devrait aller de l'avant et envisager la vocation pour laquelle il est le plus adapté. Il ne devrait jamais, en aucun cas, se permettre d'être poussé dans une vocation choisie pour lui par quelqu'un d'autre.

Ceux qui sont déjà l'objet d'un cursus universitaire peuvent peut-être être limités dans leur choix d'une vocation. De telles personnes n'ont pas à craindre d'avoir manqué la volonté de Dieu. Dieu est souverain et prévaut dans notre vie quand nous sommes ignorants de Ses voies. Il pose Sa main sur nous et dirige nos pas, à notre insu, bien avant que nous arrivions à une position de nous abandonner à Lui. Il nous tient responsables seulement après qu'Il nous parle.

La place du choix de Dieu

Tout au long de ses années d'étudiant, un croyant devrait être beaucoup dans la prière, que Dieu lui donnera les bonnes informations sur les possibilités d'emploi, et les contacts avec les bonnes personnes et institutions, de sorte qu'il sera, au terme de ses études, en mesure d'aller au lieu de prédilection de Dieu. Il devrait constamment garder à l'esprit les paroles du Seigneur dans Matthieu 9:37 - «La moisson est en effet abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.» Dans l'obéissance au commandement du Seigneur dans Jean 4:35, il devrait chercher à obtenir des renseignements sur l'oeuvre du Seigneur dans différentes parties de son pays et du monde. Il devrait être prêt à aller partout où le Seigneur peut avoir besoin de lui - que ce soit à titre d'enseignant, comme infirmière ou ingénieur, 30

quelle que puisse être sa vocation. C'est une honte que tant de personnes recherchent le confort personnel et n'ont aucune préoccupation pour la propagation de l'Évangile ou pour le salut des âmes.

Il doit ensuite rechercher les conseils et la communion de prière avec des croyants matures (dans sa propre localité ou ailleurs), qui sont intéressés par lui et qui sont conscients de la situation dans les zones où il cherche un emploi. Il devrait aussi essayer de comprendre ce que Dieu lui dit à travers ses circonstances. Avec toutes ces informations en main, lorsque le moment s'approche de prendre une décision, il devrait chercher à s'assurer de ce que l'Esprit Saint dit au sein de son propre esprit. Il devrait finalement baser sa décision sur ce témoignage de l'Esprit en lui, faisant confiance à Dieu, même de lui faire faire demi-tour au cas où il se soit trompé.

Service Chrétien à temps plein

Quelques mots doivent être dits ici au sujet du service Chrétien à temps plein - à savoir, la vocation d'être engagé exclusivement dans le ministère de la Parole en tant que missionnaire, évangéliste, enseignant de la Bible ou pasteur.

Dieu appelle seulement un petit pourcentage de croyants à un tel ministère, tout comme Il a appelé une seule tribu parmi douze, en Israël, au service du temple. Mais Il attend que tous Ses enfants soient disposés au cas où Il les appelle. Chaque croyant devrait donc examiner cet appel et demander de tout son coeur pour savoir si Dieu l'y veut ou non. Une personne qui se lance dans le service Chrétien à temps plein doit être parfaitement sûre que Dieu l'y a appelée. Celui qui est dans une vocation séculière devrait être aussi sûr que Dieu le veut là-bas. La vocation d'être un évangéliste ou un missionnaire n'est pas plus spirituelle que la vocation d'être un ingénieur ou un comptable. L'important est d'être ce que Dieu veut que vous soyez.

Une décision d'entrer dans le service Chrétien à temps plein ne devrait pas être prise froidement - pas dans l'atmosphère émotionnellement tendue d'une réunion, ni sous la pression d'un homme quelconque. Les décisions précipitées sont généralement regrettées plus tard. Dieu nous donne toujours suffisamment de temps pour être sûrs de Sa volonté avant de nous décider.

L'appel à un ministère exclusivement Chrétien n'est pas facile à définir. Comme pour toutes les autres conduites, il prend des formes différentes pour différentes personnes. Dans certains cas rares, il peut venir dans une vision ou par l'intermédiaire d'une voix audible. Esther Butler, une missionnaire pionnière en Chine au début de ce siècle, a dit que quand Dieu l'a appelée à ce travail, elle vu dans une vision une rue chinoise avec beaucoup de monde. Plus tard, à l'arrivée à Nankin, elle a clairement reconnu les visages et les lieux.

Pour d'autres, l'appel est venu comme un désir ardent profond, basé purement sur la logique sanctifiée. John G. Paton est parti de l'Écosse vers les îles du Pacifique Sud en tant que missionnaire parce qu'il sentait que les gens là-bas avaient moins de chance d'entendre le message que ceux en Écosse. James Gilmour est allé en Mongolie, car, dit-il, il n'a pas reçu un appel à rester dans son pays d'origine. Leurs accomplissements pour Dieu dans ces endroits montrent clairement qu'ils vivaient dans la volonté parfaite de Dieu pour leurs vies.

Quelle forme prend l'appel est sans importance, mais celui qui va dans un ministère exclusivement Chrétien ne peut pas se permettre d'être incertain de son appel. Il ne peut pas se recruter lui-même dans ce ministère, de même que quelqu'un d'autre ne peut pas le recruter. Cette prérogative reste à jamais dans les mains de Dieu seul.

Dans la plupart des cas, une personne appelée au service Chrétien à temps plein va constater que Dieu confirme son appel par des circonstances et par des croyants remplis de l'Esprit. Toutefois il peut y avoir, et il y a eu, des exceptions à cette règle - car Dieu ne peut pas être lié à un schéma fixe. Pourtant, certaines lignes directrices peuvent être établies: Dieu appelle ceux qui sont actifs dans Son oeuvre dans leurs occupations séculières. Il ne parle qu'à ceux qui cherchent à être Ses témoins dans leurs conditions actuelles. Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent avec diligence.

Nous devons aussi nous rappeler que l'appel de Dieu n'est pas une chose statique. Dieu peut vous conduire dans un travail exclusivement Chrétien pendant un certain temps et ensuite vous conduire à être Son témoin dans une profession séculière plus tard. Nous devons être disposés à aller avec Dieu, comme les situations et les circonstances changent, et ne pas rester dans la servitude à la tradition et aux opinions des hommes.

Que nous soyons dans un emploi séculier ou dans un travail exclusivement Chrétien, notre vocation est pareillement d'être des serviteurs de Dieu. La nature et la sphère de notre travail peuvent différer, mais nous sommes tous appelés à représenter dignement le Seigneur devant les autres et à les amener à une connaissance salvatrice de Lui. Dieu a une place particulière dans Son vaste vignoble pour vous. Comme l'hymne le dit: «Il y a un travail pour Jésus, que personne d'autre que toi ne peut faire». Il est de votre responsabilité de savoir ce que c'est et de vous assurez de le faire. «Dieu t'a ordonné à ton travail - veille à ce que tu ne Le déçoives pas» (Colossiens 4:17, JBP).

Résumé

  1. Dieu a une vocation spécifique pour vous. Votre devoir est de l'accomplir.
  2. Chaque croyant, quelle que soit sa vocation, est appelé à être un témoin à plein temps du Seigneur Jésus.
  3. Une jeune personne cherchant la conduite de Dieu au sujet de sa vocation, devrait chercher à se préparer à ce pour quoi elle est la plus adaptée, en l'absence de toute indication contraire de Dieu.
  4. Lorsque elle cherche un emploi, elle devrait trouver des informations concernant les besoins de l'oeuvre du Seigneur dans des lieux différents. Elle devrait être beaucoup en prière et, après consultation de croyants matures et compte tenu de ses circonstances, elle devrait finalement être guidée par le témoignage intérieur du Saint-Esprit.
  5. Nul ne devrait entrer dans le service Chrétien à temps plein, sans un appel clair de Dieu.
  6. L'appel de Dieu est une chose dynamique. Nous devons être disposés à aller avec Lui dans toute nouvelle sphère de travail, comme et quand Il appelle.

Chapitre 6
Considérations finales

Ce devrait être évident pour le lecteur maintenant qu'aucune formule parfaite n'existe pour la conduite infaillible. Très souvent, nous devrons faire face à la perplexité, lorsque nous cherchons à connaître la volonté de Dieu. Dieu le permet pour que nous puissions nous serrer plus près de Lui et ainsi connaître plus de Son esprit et recevoir plus de Sa vie.

Les périodes d'incertitude sont utilisées par Dieu pour passer aussi au crible nos motivations. En cas de doute sur la volonté de Dieu, nous devrions nous examiner pour voir si nous avons rempli les conditions préalables à Sa conduite (mentionnées au Chapitre Deux).

Dieu se sert aussi de la perplexité pour exercer et renforcer notre foi «Qui d'entre vous craint l'Éternel et obéit à Son serviteur (le Seigneur Jésus)? Si de tels hommes marchent dans les ténèbres, sans un rayon de lumière, qu'ils fassent confiance à l'Éternel, qu'ils comptent sur leur Dieu» (Ésaïe 50:10, TLB). Nous ne devrions donc pas être surpris ni découragés, lorsque nous rencontrons de la perplexité. Même l'apôtre Paul était souvent perplexe, mais il n'a jamais désespéré ni abandonné (2 Corinthiens 4:8). Dieu peut parfois nous montrer Sa volonté uniquement juste avant que nous ayons à prendre une décision, et peut nous faire attendre longtemps avant cela.

En tout cas, Il nous montrera uniquement la prochaine étape à chaque phase. Il nous conduit, étape par étape, car Il veut que nous dépendions de Lui de jour en jour, et que nous marchions par la foi et non par la vue. Quand Il nous montre une seule étape à la fois, nous sommes obligés de nous appuyer sur Lui. De plus, si Dieu nous montrait tout l'avenir, c'est fort probable que nous ne voudrions pas Lui obéir complètement. Et ainsi, Il nous montre juste une étape à la fois et nous rend peu à peu disposés à accomplir toute Sa volonté. Donc, pour trouver la volonté de Dieu pour notre vie, tout ce que nous devons faire à tout moment est de faire le prochain pas que Dieu nous montre. Comme nous le faisons, nous allons constater que le plan de Dieu se dévoile progressivement.

Il y a un ancien proverbe chinois qui dit:

«Un voyage de 1609 kilomètres ne commence que par un seul pas.»
Abraham est sortit de son pays d'origine, ne sachant pas où il allait finalement. Il savait seulement que Dieu le conduisait (Hébreux 11:8). Il a obéi à Dieu à chaque étape et Dieu ne l'a pas déçu. Aucun de ceux qui suivent Dieu comme Abraham l'a fait, n'aura jamais à craindre la déception.

Délivrance de l'indécision

Plusieurs fois, nous aurons à faire un pas en avant tout en étant pas encore parfaitement sûrs de la volonté de Dieu. Cela fait aussi partie de la discipline de la marche par la foi, car la certitude peut parfois être l'équivalent de marcher par la vue. Dieu nous donne parfois des assurances claires pour nous encourager, de peur que nous ne tombions en défaillance. Mais de nombreuses fois, Il attend de nous que nous avancions sans preuves visibles de Son approbation. Nous étant assurés de la pensée de l'Esprit Saint, au meilleur de nos connaissances, nous devrions aller de l'avant sans attendre indéfiniment. La Bible dit: «Nous devrions faire des plans - comptant sur Dieu pour nous diriger» (Proverbes 16:9, TLB). En revenant sur ces décisions plus tard, nous constaterons qu'en dépit de l'obscurité de notre vision, Dieu ne nous a pas laissés nous égarer. En d'autres termes, bien qu'il y ait pu y

avoir beaucoup d'incertitude en perspective, il y aura beaucoup de certitude et de joie avec le recul.

«L'affaiblissement même de ma vue

Me rend sûr -

Car tâtant sur mon chemin brumeux

Je sens Sa main, je L'entends dire,

'Mon aide est sûre' ».

J Oswald Sanders dans «Leadership Spirituel»/«Spiritual Leadership» dit:

«Ceux qui ne se sont pas trouvés dans une position de leadership pourraient penser qu'une plus grande expérience et une plus longue marche avec Dieu aboutissent à une bien plus grande aisance à discerner la volonté de Dieu dans des situations perplexes. Mais l'inverse est souvent le cas. Dieu traite le leader comme un adulte d'âge mûr, confiant de plus en plus à son discernement spirituel, et donnant moins de preuves raisonnables et tangibles de Sa conduite que dans les années précédentes».
Hudson Taylor, fondateur de la «China Inland Mission» (Mission de la Chine intérieure), a dit une fois en matière de conduite, que dans son jeune âge les choses venaient à lui si clairement et rapidement. «Mais», a-t-il dit,
«maintenant comme j'ai continué, et que Dieu m'a utilisé de plus en plus, il me semble souvent être un homme faisant route dans un brouillard. Je ne sais pas quoi faire.» (Cité dans «D.E. Hoste» par Phyllis Thompson).
Pourtant, chaque fois qu'une décision a été prise, Dieu a toujours honoré la confiance de Hudson Taylor.

Si lors de faire un pas dans l'incertitude, nous manquons le chemin de la volonté parfaite de Dieu, nous pouvons Lui faire entièrement confiance pour nous délivrer. La promesse dans Ésaïe 30:21 (TLB) est: «Si tu quittes les chemins de Dieu et t'égares, tu entendras une Voix derrière toi disant: «Non, voici le chemin, marches ici»». Dieu peut ordonner les circonstances pour modifier notre parcours, lorsque nous manquons la route. Mais nous ne devrions pas rester dans l'inaction perpétuelle dans l'attente d'une conduite spectaculaire pour chaque mouvement. Il est beaucoup plus rapide de faire faire demi-tour à un navire lorsqu'il se déplace que lorsqu'il est à l'arrêt: de même pour nous.

Dans Actes 16:6-10, Paul et Silas ont essayé d'aller en Asie, non pas en raison de quelque conduite claire du Seigneur, mais cependant désireux de faire Sa volonté. Ils ont été entravés - peut-être par des circonstances ordonnées par Dieu. Ensuite, ils ont tenté d'entrer en Bithynie. Encore une fois leur chemin a été bloqué. Mais parce qu'ils cherchaient activement la volonté de Dieu, et n'étaient pas en train d'attendre passivement une conduite, Il les mena finalement à l'endroit de Son choix - la Macédoine.

Dans les plus petits détails de la vie quotidienne, la conduite n'est pas nécessairement une question d'enquête consciente constante. C'est une question de marcher en Esprit. Une juste relation avec le Seigneur va conduire à l'action juste. Dans de tels petits détails, la conduite de Dieu n'est pas quelque chose dont nous devrions être vivement conscients tout le temps. Nous pouvons en être inconscients. C'est notre relation de base avec le Seigneur qui est le facteur important, car la conduite est une question spirituelle et non pas une technique mécanique.

Délivrance du regret

Les regrets au sujet des échecs du passé peuvent tourmenter les esprits de certains d'entre nous. Il se peut que nous ayons manqué la volonté de Dieu pour une certaine question et que nous soyons maintenant incapables de la corriger. Mais le regret est futile, car il ne fera que dévorer notre vitalité spirituelle et nous laisser totalement inapte à tout service pour Dieu. L'échec doit être confessé à Dieu, Qui est fidèle pour nous pardonner et pour nous purifier immédiatement (1 Jean 1:7,9). 34

Il a également promis de ne pas Se souvenir de nos péchés passés (Hébreux 8:12). Si Dieu ne rabâche pas notre passé, il ne nous est pas nécessaire de nous ronger les sangs dessus. Nous devrions donc tourner le dos une fois pour toutes sur ces échecs. Il se peut que ce ne soit pas possible de rectifier les gaffes, mais nous pouvons demander au Seigneur d'utiliser le reste de notre vie, pour Sa gloire.

David est tombé très bas quand il a péché avec Bath-Shéba, et ensuite a fait tuer son mari, Urie. Pourtant, au lieu de vivre le reste de sa vie dans le regret, il est revenu à Dieu dans le brisement et la repentance. Acceptant le pardon de Dieu, il a vécu par la suite pour la gloire de Dieu. L'Esprit Saint a attesté plus tard que David a plu à l'Éternel durant toute sa vie, sauf dans l'affaire d'Urie (1 Rois 15:5). Si David avait laissé le regret tourmenter son esprit, il n'aurait fait que peiner l'Éternel davantage. Ceux qui vivent perpétuellement avec le poids du regret sur leurs esprits ne réussissent qu'à ajouter échec sur échec. Nous devons oublier les échecs du passé et aller de l'avant pour accomplir la volonté de Dieu (cf. Philippiens 3:13-14). Dieu peut nous rendre les années qui ont été perdues (Joël 2:25).

Une autre tentation est de nous faire du souci pour une décision antérieure, dont nous étions à l'époque convaincus qu'elle était dans la volonté de Dieu, mais dont nous doutons désormais. Peut-être que la décision nous a emmené dans des problèmes. Ou peut-être que nous sommes maintenant au courant de faits qui, si nous les avions sus à l'époque, auraient pu nous conduire à une décision différente. Le principe que nous devrions toujours garder à l'esprit est le suivant: Ne doutez jamais dans l'obscurité de ce que Dieu a montré à la lumière. Si nous avons sincèrement cherché la volonté de Dieu et avons décidé en fonction de la lumière que nous avions à l'époque, il n'est pas nécessaire maintenant de regarder en arrière avec regret. Dieu n'est pas un despote cruel qui se plaît à se moquer de nous. Il est un Père aimant et Il ne nous donnera pas une pierre si nous demandons du pain. Si nous avons cherché Sa volonté sincèrement, nous pouvons être sûrs que Dieu a tout renversé pour nous permettre de décider correctement. Même les faits que nous ignorions à cette époque, ont dû être retenus par Dieu avec un but.

Dieu a donné à Paul et à Silas des directions claires à Troas pour aller en Macédoine, et ils sont partis immédiatement. Pourtant, peu après leur arrivée, ils ont été enfermés en prison avec leurs pieds attachés au poteau. Ils auraient pu se demander à ce moment-là, si leur sens de l'orientation était incorrect. S'ils avaient connu leur sort à l'avance, il se peut qu'ils n'aient jamais quitté Troas. Mais Dieu ne leur a donné aucun avertissement. Bien qu'ils aient été mis en prison, Paul et Silas faisaient confiance à Dieu. Refusant de mettre en doute dans l'obscurité ce que Dieu leur avait montré à la lumière, ils ont continué à Le louer (Actes 16:8-26). Les événements ultérieurs montrèrent clairement qu'ils étaient en effet dans la volonté de Dieu. Rencontrer des difficultés n'est pas, en soi, une indication que nous sommes hors de la volonté de Dieu. Si nous faisons confiance à Dieu, nous Le louerons dans les plus épaisses ténèbres, sans aucun regret.

Délivrance de la peur

La peur des hommes et des circonstances peuvent nous faire manquer la volonté de Dieu. Beaucoup de croyants sont régis par des considérations de sécurité et de sûreté lorsqu'ils cherchent la direction. Ils ont l'impression que certains endroits et professions sont précaires et dangereux, et ainsi les écartent de leurs esprits entièrement. Mais il n'y a pas d'endroit ou d'occupation dans ce monde qui soit totalement exempt de danger. L'endroit le plus sûr au monde est toujours le centre de la volonté parfaite de Dieu. Nous courons un danger uniquement lorsque nous sortons du plan de Dieu. Celui qui prend ses décisions sans chercher la conduite de Dieu sera vulnérable aux attaques de Satan. Mais «celui qui demeure et travaille à

l'endroit désigné par le Très-Haut sera protégé par l'ombre du Tout-Puissant» (Psaume 91:1, adapté).

Nous devons aussi être délivrés, de la peur de commettre des erreurs. Le seul homme qui ne commettra jamais d'erreur est l'homme qui ne fait jamais rien. Nous sommes des étudiants à l'école de Dieu et nous allons sans doute nous tromper occasionnellement. Mais le Seigneur est toujours proche, prêt à arranger les choses. Outre le Seigneur Jésus Lui-même, aucun homme n'a jamais appris à marcher dans la volonté parfaite de Dieu sans faire beaucoup d'erreurs. Les plus grands saints ont appris à marcher dans la volonté de Dieu tout comme un enfant apprend à marcher - à travers de nombreuses chutes. L'enfant qui a peur de tomber peut ne jamais apprendre à marcher! Nous ne devons jamais laisser une telle peur nous empêcher d'avancer. Marcher dans la volonté de Dieu peut ne pas être facile, mais c'est une grande aventure avec Lui et Il a promis de nous retenir lorsque nous tombons - «Les pas des hommes bons sont dirigés par le Seigneur ... S'ils tombent, ce n'est pas fatal, car le Seigneur les tient de Sa main» (Psaumes 37:23-24, TLB).

Enfin, rappelez-vous que la conduite est essentiellement une affaire personnelle entre Dieu et vous. La manière dont Dieu a conduit une autre personne peut ne jamais être la manière dont Il souhaite vous conduire. Les grands principes sont les mêmes pour tous les croyants, mais le mode exact varie d'un individu à l'autre. Vous serez seulement confus si vous cherchez le même type de conduite, que vous avez entendu quelqu'un d'autre décrire dans son témoignage. Laissez Dieu se charger de comment Il doit vous guider. Que votre préoccupation soit d'être toujours disponible pour Lui, de faire quoi que ce soit qu'Il désire. Il Se chargera personnellement d'assurer que vous soyez mis au courant de Sa volonté, et que vous soyez fortifié pour l'accomplir.

Résumé

  1. Dieu permet la perplexité, afin que nous puissions mieux Le connaître. Il tamise aussi nos motifs et renforce ainsi notre foi.
  2. Dans la plupart des cas, nous devrions aller de l'avant même si nous ne comprenons que vaguement la volonté de Dieu, pourvu que nous nous soyons assurés de la pensée de l'Esprit, au meilleur de notre connaissance. Nous ne devrions pas attendre indéfiniment.
  3. Nous ne devrions pas regarder en arrière dans le regret sur les échecs passés ou les décisions passées.
  4. Nous ne devons jamais laisser, ni la peur du danger ni la peur de commettre une erreur, nous tenir dans l'inaction perpétuelle.
  5. Nous devrions laisser Dieu se charger du comment Il nous guide.